Le rapport annuel 2023 des activités de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Gabon révèle qu’en 2022 la prévalence du tabagisme était de 22% chez les hommes contre 2,5% chez les femmes. Même si la proportion de femmes consommatrices de tabac est faible, elle suscite des inquiétudes en raison des risques spécifiques que le tabagisme fait peser sur la santé des femmes.
Si pour beaucoup voir une femme fumer n’est pas élégant, le véritable enjeu du tabagisme chez les femmes dépasse ces considérations esthétiques. Le tabac présente un danger particulier pour les femmes, car il augmente le risque de diverses maladies graves. Outre les cancers et les maladies cardiovasculaires que le tabac peut provoquer, les fumeurs sont confrontés à des risques accrus en matière de santé reproductive.
Fumer, un danger pour la santé reproductive
Fumer présente de graves risques pour la santé. En fait, elle touche presque tous les organes. Il augmente les risques de maladies cardiovasculaires et respiratoires telles que la bronchite, l’emphysème et les accidents vasculaires cérébraux. C’est également un facteur de risque majeur pour plusieurs cancers, notamment du poumon, de la gorge et de la vessie. Il accélère le vieillissement cutané, provoque des problèmes dentaires et expose les fumeurs passifs à des maladies graves.
Les effets du tabac sur les hormones féminines compliquent les cycles menstruels, entraînant des cycles irréguliers et une réduction de la fertilité d’environ un tiers. En fait, les femmes qui fument mettent deux fois plus de temps à concevoir un enfant que les non-fumeuses. De plus, les femmes enceintes qui fument sont exposées à un risque d’accouchement prématuré, de grossesse extra-utérine, voire de décès du nouveau-né. Une étude réalisée auprès d’étudiantes sages-femmes en 2028 a révélé que 17,1 % d’entre elles estiment que le tabac est responsable de la survenue de grossesses extra-utérines.
Des efforts supplémentaires
Or, au Gabon, les femmes consomment moins de tabac que les hommes. En effet, la prévalence du tabagisme chez les hommes est de 22 % en 2022 selon l’OMS. Bien que relativement limité chez les femmes gabonaises, le tabagisme reste un problème de santé publique. Cela nécessite des actions de sensibilisation ciblées pour protéger les générations futures des effets dévastateurs de la consommation de tabac.
Signataire de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (FCTC), le Gabon a mis en œuvre des initiatives telles que des exigences d’autorisation pour les compagnies de tabac et le programme « Administration sans tabac », visant à créer des environnements publics sans fumée. Toutefois, davantage de mesures sont nécessaires pour réduire le tabagisme, en particulier chez les jeunes et les femmes.
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