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pourquoi y a-t-il un risque élevé d’épidémie d’ici 5 ans ?

En 20 ans, le moustique tigre a colonisé 78 départements de France métropolitaine. Avec elle, le risque de certaines maladies dites tropicales est de plus en plus tangible en France.

La dengue, le chikungunya et le Zika sont les trois principaux arbovirus, maladies transmises par des arthropodes vecteurs, qui nous menacent avec le moustique tigre.

Vendredi 13 septembre, l’Agence nationale de sécurité sanitaire publie un rapport qui estime la probabilité qu’une épidémie due au moustique tigre survienne en France, ainsi que l’impact économique et social d’un tel scénario.

Transmissions qui échappent au dispositif de contrôle

Alors que les cas autochtones de virus transmis par le moustique tigre en France métropolitaine ont pu être endigués avec des foyers très localisés, « les experts estiment qu’une épidémie d’arbovirus, tous virus confondus, a une probabilité de survenir entre 6 et 7 sur une échelle de 0 à 9 dans les cinq prochaines années, » avance l’Anses.

« On parle d’épidémie lorsqu’il n’est pas possible de relier toutes les personnes infectées à une épidémie. Cela signifie que les transmissions échappent au dispositif de contrôle », explique Émeline Barrès, de la direction de l’évaluation des risques à l’Anses et l’une des deux coordinatrices de l’expertise.

Pour rappel, les conditions d’une épidémie sont : la présence du moustique tigre sur le territoire, des conditions climatiques favorables (chaleur et précipitations), des arrivées de personnes infectées en France métropolitaine, une efficacité insuffisante de la prévention et de la lutte contre les virus.

Un système de surveillance et de contrôle de la tension

De plus, les moyens actuels de prévention et de contrôle des arbovirus pourraient rapidement se révéler incapables d’être efficaces face à une augmentation des cas.

« Certains acteurs impliqués dans la surveillance et la lutte anti-vectorielle que nous avons interrogés lors de l’expertise nous ont dit qu’ils auraient été dépassés si des cas supplémentaires s’étaient produits ces dernières années. » indique Véronique Raimond, économiste de la santé au sein de la direction Sciences sociales, économie et société de l’Anses, l’autre coordinatrice de l’expertise.

Rien qu’en 2022, 66 cas de dengue autochtone ont été enregistrés, soit le nombre total des 10 années précédentes !

Adapter les ressources au risque

Le protocole de surveillance et de contrôle consiste à retrouver tous les contacts de la personne infectée au cours des 10 derniers jours ainsi qu’à surveiller tous les endroits où elle s’est rendue afin d’éliminer, si nécessaire, les moustiques. tigres présents.

Un protocole très lourd qui nécessite des moyens humains, financiers et matériels importants. L’Anses recommande donc d’adapter les moyens à ces nouveaux besoins.

Quant au système de santé, l’Anses pointe également un risque de tensions en cas d’épidémie majeure, voire de saturation du système de soins en cas de double épidémie, comme ce fut le cas aux Antilles en 2020, avec deux épidémies, dengue et Covid-19.

Pour s’y préparer, l’agence de santé appelle la France à s’appuyer beaucoup plus sur l’expérience des départements et régions d’outre-mer.

Veuillez noter: L’Anses compte également mobiliser la population avec des actions individuelles, telles que : vider les conteneurs remplis d’eau, recouvrir les collecteurs de pluie d’une moustiquaire, se protéger des piqûres de moustiques, se signaler à un professionnel de santé en cas de symptômes dans une zone où l’arbovirose est présente. circule.

 
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