pourquoi l’Institut Pasteur va élever des dizaines de milliers de moustiques

pourquoi l’Institut Pasteur va élever des dizaines de milliers de moustiques
pourquoi l’Institut Pasteur va élever des dizaines de milliers de moustiques

Le feu est vert : vous pouvez ouvrir« . On pénètre dans l’insectarium actuel, avec sa directrice, Anna-Bella Failloux, qui précise : «Dans chaque pièce il y a un type de moustique« Ici, nous élevons des moustiques pour les étudier et mieux comprendre les maladies qui menacent les Antilles, mais désormais aussi le continent, comme la dengue, le chikungunya et le Zika.

Encouragée par le réchauffement climatique, la déforestation et l’urbanisation effrénée, la transmission de maladies infectieuses par les moustiques est de plus en plus scrutée par les chercheurs de l’Institut Pasteur. L’établissement a annoncé mardi 21 janvier investir 90 millions d’euros pour construire un «centre de recherche sur les infections liées au climat et à l’environnement», qui sortira de terre en 2028 au cœur de son site historique à Paris et abritera des recherches innovantes dans des laboratoires sécurisés.

Les températures augmentent, les conditions de vie se dégradent : nous créons les conditions du développement de moustiques adaptés à la vie avec les humains», souligne l’entomologiste qui dirige l’unité Arbovirus et insectes vecteurs à l’Institut Pasteur. Quelques moustiques volent autour de nous.

« Chaque cage contient entre 2 000 et 5 000 moustiques. Dans le futur bâtiment, nous pourrons multiplier cela par six. »

Anna Bella Failloux

sur franceinfo

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Travaux sur le nouveau bâtimentbeaucoup plus gros» ont déjà commencé. Il permettra aux scientifiques de réaliser des tests en vraie grandeur : «On peut essayer de faire varier, par exemple, la température. Ici, vous êtes tout le temps à 28 degrés. Cependant, dans l’environnement dans lequel se trouvent les moustiques, la température peut varier. Cela peut être plus bas, plus haut… Et puis, il y a des fluctuations nuit et jour. Ce que nous ne pouvons pas reproduire ici. Nous allons avoir les conditions qui nous permettront d’imiter ce qui se passe dans la nature. C’est important.

On assiste à une évolution très rapide de l’émergence de pathogènes», prévient la directrice de l’Institut Pasteur Yasmine Belkaid, sur franceinfo. “Si l’on regarde l’évolution des virus et pathogènes au cours des 10, 20 ou 30 dernières années, on constate une accélération», explique-t-elle. Elle constate également une accélération des épidémies sur la même période.

Cette évolution est due à «chaos écologique« formé par le changement climatique et la déforestation », assure-t-elle : «Le changement climatique modifiera la façon dont les insectes vecteurs qui transmettent ces agents pathogènes peuvent évoluer et modifier les environnements. Par exemple, les moustiques. Les tiques transmettent également des virus à un rythme accéléré.», explique Yasmine Belkaid.

Quant à la déforestation, elle entraîne le déplacement de populations d’animaux potentiellement porteurs de maladies transmissibles à l’homme : «Nous sommes en train d’imposer des changements aux pathogènes en termes de localisation, mais aussi de pathogénèse. Cette année, il y avait beaucoup plus de moustiques à Paris, on a eu des cas de dengue en métropolitaine, rappelle notamment le directeur de l’Institut Pasteur.

 
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