nouvelles recommandations de traitement

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nouvelles recommandations de traitement

PARIS _ Au cours de leur vie, une femme sur deux et un homme sur quatre souffriront d’arthrose de la main, une maladie invalidante qui peut se traduire par des douleurs, des raideurs articulaires, des inconforts fonctionnels et parfois esthétiques.

Les options thérapeutiques sont rares, mais l’idée selon laquelle « on ne peut rien faire est une idée fausse », souligne-t-il. Françoise Alliot Launoisprésident duAssociation Française Antirhumatismale (AFLAR) dans un récent communiqué de presse.

Dans ce contexte, de nouvelles recommandations sur la prise en charge non pharmacologique et pharmacologique de l’arthrose de la main ont été élaborées par le Société Française de Rhumatologie (SFR) en partenariat avec le Société Française de Médecine Physique et de Réadaptation (SOFMER) et l’AFLAR.

Ils ont été présentés lors d’une séance du congrès de la Société Française de Rhumatologie (SFR) par le Dr Alice Courtieschef de projet (APHP, hôpital Saint-Antoine, Paris) mais aussi lors d’une conférence de presse d’ISBA Pharma en présence de Pr Jérémy Sellam (APHP, hôpital Saint-Antoine, Paris), coordinateur des recommandations auprès du Pré Christelle Nguyen (APHP, hôpital Cochin, Paris) et Pr Yves-Marie Pers (Montpellier).

Principes généraux

En préambule, les recommandations précisent que l’objectif des traitements est d’améliorer les symptômes, la qualité de vie, la fonction et de limiter la dépendance et le handicap. Ils soulignent également que l’arthrose est une maladie hétérogène dont la prise en charge doit être individualisée en tenant compte de la localisation de l’atteinte (base du pouce ou doigts longs), de sa gravité, de la présence d’une poussée inflammatoire et/ou douloureuse, des comorbidités et attentes des patients.

Une information doit être fournie au patient sur la maladie, son évolution et les méthodes thérapeutiques disponibles afin de permettre une décision partagée optimale entre le patient et le médecin.

Il existe des traitements pharmacologiques et non pharmacologiques et si les traitements médicaux échouent, un avis chirurgical doit être envisagé.

Quatre recommandations « non pharmacologiques »

  1. Des exercices (mobilisation articulaire, renforcement musculaire, préhension, proprioception) doivent être proposés à tous les patients (niveau de preuve 1A). La balance bénéfice/risque est très favorable. L’effet ne persiste pas dans le temps.

  2. Des conseils ergonomiques et des aides techniques peuvent être proposés. La balance bénéfice/risque est très favorable (2B).

  3. Des orthèses de repos doivent être proposées dans la rhizarthrose et peuvent être proposées dans l’arthrose des doigts. La balance bénéfice/risque est très favorable (1A).

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  4. Dans des approches complémentaires, l’application locale de chaleur pourrait être envisagée pour un effet analgésique à court terme. Les ondes électromagnétiques, le laser, l’acupuncture ou les rubans adhésifs de compression ne doivent pas être proposés (2B).

Six recommandations pharmacologiques

  1. Des AINS topiques peuvent être proposés (1B).

  2. Des AINS oraux peuvent être proposés, notamment en cas de poussée douloureuse et pour une durée la plus courte possible, à la dose la plus faible possible. Il est essentiel de prêter attention aux comorbidités cardiovasculaires, rénales et gastro-intestinales (1B).

  3. Les corticoïdes oraux peuvent être envisagés dans les poussées inflammatoires polyarticulaires, pour une durée limitée (durée la plus courte possible à la dose la plus faible possible) (1B).

  4. Le paracétamol peut être envisagé pour une durée limitée. Les opioïdes faibles (y compris le tramadol) ne doivent généralement pas être utilisés (5).

  5. Une nouveauté est que le sulfate de chondroïtine 800 mg/jour (IBSA Pharma), un anti-arthritique symptomatique à action lente, peut peut-être être envisagé à des fins symptomatiques et sans attendre d’effet structurel car il a été démontré dans un essai académique qu’il améliore douleur et fonction contre placebo (1B).

  6. Les infiltrations intra-articulaires ne doivent pas être proposées en dehors des infiltrations de corticoïdes au niveau des articulations interphalangiennes lors d’une poussée inflammatoire. Cette recommandation s’appuie sur un essai clinique positif publié en 2015. Les essais dans la rhizarthrose sont négatifs. (1B).

  7. Au vu des données actuelles, les traitements par colchicine, hydroxychloroquine, méthotrexate et anti-cytokines ne doivent pas être proposés (1B).

 
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