“Nous commençons une nouvelle année sans Cécile”, qui franchira le cap des 1000 jours de détention le 30 janvier, a rappelé Noémie Kohler, soulignant une nouvelle fois les conditions de détention “destructrices” de sa sœur, à l’isolement dans la prison. d’Evin à Téhéran.
Mme Kohler s’est félicitée que le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot ait récemment dénoncé la « torture » subie par les détenus français, que Paris qualifie d’« otages de l’État ».
« Ce durcissement de ton ton est très important. C’est vrai que ça arrive un peu tard, en tout cas on l’attendait depuis longtemps. Nous espérons vraiment que cela pourra porter ses fruits », a déclaré Mme Kohler.
Elle s’est également félicitée des récentes libérations d’une journaliste italienne et d’une militante germano-iranienne des droits des femmes : « c’est un immense soulagement de voir que des otages sont libérés, cela nous rappelle que c’est possible ».
Mais si un Iranien a été libéré par Rome peu après la libération de l’otage italien, « dans notre cas, nous ne savons pas du tout ce que veulent les autorités iraniennes », a-t-elle souligné.
-Cécile Kohler, 40 ans, professeur de lettres modernes, et son compagnon Jacques Paris, ancien professeur de mathématiques, ont été arrêtés en mai 2022 lors d’un voyage en Iran et sont accusés d’« espionnage » par les autorités iraniennes.
Un troisième Français, Olivier Grondeau, est également détenu en Iran depuis 2022.
Une quinzaine d’Européens sont actuellement détenus en Iran.
“Nous sommes convaincus qu’une plus grande coopération entre les Etats européens sur la question des otages en Iran serait nécessaire”, a encore déclaré Mme Kohler.
