Il venait juste de finir de faire la vaisselle. C’était les vacances. Deux années se sont écoulées depuis cet été 2022 mais le souvenir est intact.
«André s’est assis»dit sa femme Antoinette. «Je pouvais dire que quelque chose n’allait pas. Je lui ai demandé de lever les bras, de sourire, je lui ai fait répéter une phrase. Il ne pouvait pas le faire. Heureusement, je savais ce qu’il fallait faire. »
« On se sent vulnérable après. Nous ne devons pas rester isolés »
Antoinette ouvre son portefeuille et déplie une petite carte détaillant les procédures d’urgence et les numéros essentiels. «Je l’ai toujours avec moi. J’ai même ajouté les symptômes de l’AVC à un article que j’avais moi-même rédigé. »
Deux ans et demi après cet accident vasculaire cérébral, qui touche environ 150 000 personnes par an, provoquant 40 000 décès, André garde encore des séquelles. “L’aspect physique va bien, c’est quand je parle”témoigne cet habitant de Fontaine-le-Comte de 69 ans. «Je me sens aussi parfois très fatigué. »
Le couple a décidé de témoigner de cet accident de la vie en rejoignant les rangs de l’association France AVC 86. Ce samedi, ils tiennent un stand dans le flux de la galerie marchande Auchan sud (1) à Poitiers.
« C’est important d’en parler. Nous le trouvons très utile. Vous ne devez pas rester isolé après avoir quitté l’hôpital. De plus, nous nous sentons vraiment vulnérables, comme si quelque chose nous manquait. Cela peut aussi changer le caractère des gens. En fait, nous avons tous des traits différents. Cela peut arriver à tout âge. C’est pourquoi il est important de témoigner. »
(1) Stand galerie Auchan sud jusqu’à 18h. Contact, Fanny Terrasson au 06.64.65.66.38. E-mail: [email protected]
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