(Washington) Le gouvernement américain a annoncé jeudi un nouveau financement de 211 millions de dollars pour développer des vaccins à ARN messager contre les maladies émergentes, dans le but d’accélérer les tests pour la grippe aviaire.
Aux États-Unis, 67 personnes ont été infectées par la grippe aviaire depuis le début de l’année dernière et les craintes d’une pandémie grandissent.
Début janvier, pour la première fois, un homme âgé est décédé en Louisiane après avoir contracté le virus H5N1.
Pour l’instant, l’épidémie de grippe aviaire se limite aux animaux. La soixantaine de cas humains recensés aux États-Unis, dont le décès, ont été causés par une exposition directe à un animal et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) précise qu’aucune transmission entre humains n’a été enregistrée.
Mais les scientifiques craignent que la grippe aviaire, associée à la grippe saisonnière, ne mute vers une forme plus contagieuse et déclenche une pandémie mortelle.
Les États-Unis avaient déjà annoncé début janvier l’octroi de 306 millions de dollars pour soutenir les programmes de préparation et de surveillance ainsi que la recherche médicale contre la grippe aviaire.
« Ce dernier investissement démontre la réponse robuste de l’administration Biden-Harris aux menaces de maladies émergentes comme la grippe aviaire », a déclaré le secrétaire américain à la Santé Xavier Becerra.
De nouveaux financements qui arrivent alors que Donald Trump succède à Joe Biden à la Maison Blanche dans quatre jours et sa manière de gérer la menace est inquiétante.
Il a choisi Robert Kennedy Jr., un sceptique notoire en matière de vaccins qui a promis de réformer les agences de santé, au ministère de la Santé.
M. Kennedy Jr. a également fait la promotion du lait cru, considéré comme un vecteur de la grippe aviaire.
Plusieurs entreprises travaillent déjà sur des vaccins à ARN messager contre la grippe aviaire, comme les géants Moderna ou Pfizer.
Les autorités sanitaires ont également annoncé que les patients testés positifs à la grippe A, notamment ceux hospitalisés, seraient soumis à des tests approfondis pour savoir s’ils ont contracté notamment la grippe aviaire.
Jusqu’au décès en Louisiane, les cas aux États-Unis étaient relativement bénins. Cependant, à l’échelle mondiale, près de la moitié des 954 infections humaines par le virus H5N1 enregistrées depuis 2003 ont été mortelles, selon l’OMS.
