Bague de chevalier ou chevalière ? Un problème de distinction soulevé par Christie Morreale appelle plusieurs remarques

Bague de chevalier ou chevalière ? Un problème de distinction soulevé par Christie Morreale appelle plusieurs remarques
Bague de chevalier ou chevalière ? Un problème de distinction soulevé par Christie Morreale appelle plusieurs remarques
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Ce n’est donc pas la distinction – en fait naturelle pour elle – que Madame Morreale refuse, c’est le titre masculin qui lui est proposé. Le problème qu’il soulève appelle plusieurs remarques. Malgré quelques progrès, nous continuons de vivre dans une société marquée par le patriarcat. Mais féminiser n’est pas si simple. Si Christie Morreale souhaite que sa distinction soit féminine, la nomination n’est pas de tout repos. Veut-elle être chevalier ? Une chevalière est une bague dotée d’un large chaton plat sur lequel sont gravées des armoiries et des initiales. Il fallait donc trouver un autre nom : chevaleresque ?

La féminisation de la profession juridique n’est pas beaucoup plus facile. Comment s’adresser à un avocat : Maître ou Maîtresse ? Comment nommer une femme qui représente son pays à l’étranger : Madame l’Ambassadeur alors que ce titre est porté par l’épouse d’un ambassadeur ? Autre précision. Si le Roi est bien compétent pour accorder des distinctions honorifiques et des faveurs nobles sous le couvert du ministre des Affaires étrangères, la mise en place du cadre juridique dépend du législateur. Conformément à la prérogative constitutionnelle, le chef de l’État accorde des faveurs aux nobles. Et là, le féminin existe bel et bien. Il confère généralement le titre de baron ou de baronne, plus exceptionnellement le titre de comte ou de comtesse. C’est un titre de noblesse qu’il ne faut pas confondre avec des distinctions honorifiques comme celle offerte à Madame Morreale. Celles-ci sont accordées quasi automatiquement aux personnalités ayant œuvré pendant un certain nombre d’années pour le bien commun. Il en existe trois : l’Ordre de Léopold II, l’Ordre de la Couronne et l’Ordre de Léopold. Et dans chacun de ces ordres, il existe plusieurs degrés (commandant, officier, chevalier, etc.). Si l’on veut féminiser ces grades, il suffit qu’un parlementaire dépose un projet de loi en ce sens. Cela ne saurait tarder… Le groupe PS au Parlement fédéral s’en chargera. Mais apparemment, les formulations féminines ne sont pas encore définies. Des suggestions ? Envoyez-les au Boulevard de l’Empereur, 24 à 1000 Bruxelles.

 
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