Le nombre de cas de métapneumovirus humain (HMPV) augmente en Chine : faut-il s’inquiéter ?

Le nombre de cas de métapneumovirus humain (HMPV) augmente en Chine : faut-il s’inquiéter ?
Le nombre de cas de métapneumovirus humain (HMPV) augmente en Chine : faut-il s’inquiéter ?
Image d’illustration — Thaiview / Shutterstock.com

Récemment, une augmentation des cas de métapneumovirus humain (HMPV) a été observée dans le nord de la Chine, ce qui a suscité une inquiétude mondiale. Bien que cette situation mérite d’être surveillée, les experts affirment que le HMPV ne constitue pas une menace comparable à celle du Covid-19.

Une recrudescence des cas en Chine

Le HMPV est une infection respiratoire qui provoque des symptômes similaires à ceux d’un rhume ou d’une grippe, mais qui peut également entraîner des complications graves, telles qu’une bronchite ou une pneumonie, en particulier chez les personnes âgées, les jeunes enfants et les adultes. personnes immunodéprimées. Ce virus fait partie de la même famille que le virus respiratoire syncytial (VRS) et a été identifié pour la première fois aux Pays-Bas en 2001. Les épidémies surviennent principalement pendant les saisons froides.

L’augmentation des cas de HMPV dans le nord de la Chine a attiré l’attention, notamment sur les réseaux sociaux. Cependant, les autorités sanitaires chinoises, comme le Centre de contrôle des maladies (CDC), ont démenti les rumeurs d’une épidémie incontrôlée et d’hôpitaux surpeuplés. Les experts affirment que l’augmentation apparente des cas est en partie due aux progrès technologiques qui rendent la détection du virus plus facile qu’auparavant.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a déclaré que les infections respiratoires, telles que celles causées par le HMPV, sont courantes en hiver et que cette saison, les cas sont moins graves et se propagent à plus petite échelle. . Elle a également souligné qu’il n’y a aucune indication d’une menace comparable à celle du Covid-19.

Risques associés au HMPV

Le Dr Jacqueline Stephens, de l’université de Flinders en Australie, explique que la vigilance accrue due à la pandémie de Covid-19 explique cette inquiétude disproportionnée : « Tout le monde est extrêmement attentif et le terme de « métapneumovirus humain » peut paraître alarmant. »

Les symptômes du HMPV sont similaires à ceux du rhume ou de la grippe, ce qui en fait l’un des nombreux virus dits du « rhume ». Selon le Dr Stephens, ce virus ne fait pas partie des maladies à déclaration obligatoire, contrairement au Covid-19 ou à la grippe. Bien que ces infections soient désagréables pendant quelques jours, elles ne sont généralement pas graves et disparaissent avec du repos et des soins de base.

Le HMPV peut devenir plus grave chez les personnes âgées, les jeunes enfants et les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Le professeur Paul Griffin, spécialiste des maladies infectieuses à Brisbane, souligne l’importance de la sensibilisation : « Bien qu’il n’existe aucun vaccin ni médicament antiviral pour traiter le HMPV, l’information du public est essentielle pour limiter sa transmission. »

Un phénomène contrôlable mais à surveiller

Malgré l’augmentation des cas en Chine, les experts soulignent que le HMPV ne constitue pas une menace pandémique à l’échelle mondiale. Le virus, bien qu’il puisse provoquer des symptômes désagréables, est connu depuis plusieurs décennies et il existe un certain niveau d’immunité dans la population mondiale en raison d’infections passées. Le Covid-19, en revanche, était une maladie complètement nouvelle, entraînant une pandémie mondiale.

Selon M. Griffin, même si une pandémie n’est pas envisagée avec ce virus, l’augmentation des cas mérite de rester vigilant, surtout en l’absence de vaccins ou de traitements antiviraux. Il demeure important de prendre des mesures de précaution pendant la saison hivernale : rester à la maison en cas de maladie, pratiquer l’étiquette en matière de toux et d’éternuements et se laver les mains fréquemment. Découvrez également 10 des pires épidémies et pandémies de l’histoire.

 
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