On écrivait hier 13 janvier que Michel-Edouard Leclerc avait quelques coups de coeur. Force est de constater qu’il n’est pas le seul.
« Vaccins contre la grippe : il nous en faut dans nos frigos ! « . MG France demande que la conservation des vaccins dans les réfrigérateurs des médecins généralistes soit enfin autorisée, explique le syndicat le 14 janvier 2025. Cette mesure simple, de bon sens, ne coûtant pas un euro supplémentaire à la collectivité, permettrait aux médecins généralistes de être vacciné. opportunité pour leurs patients « à la volée » lors des consultations de suivi habituelles, explique-t-il.
Une insistance récurrente
“Que cette interdiction d’un autre temps, qui ne profite pas à la santé publique, soit enfin levée”, réclame avec véhémence le syndicat. Comme chaque année depuis plus de 10 ans, rappelle-t-il au passage…
Lors de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2023-2024, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), syndicat des médecins libéraux, a également réclamé la possibilité de disposer de stocks de vaccins dans les cabinets médicaux, compte tenu du faible niveau de vaccination contre la grippe. chez les 65 ans et plus.
Quelques années plus tôt, ils avaient presque obtenu gain de cause mais… Le jugeant « contraire à la constitution », le Conseil constitutionnel avait supprimé l’article 67 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 autorisant les médecins à disposer d’un stock de vaccins contre la grippe dans leur cabinet médical pour administrer aux patients.
Cette autorisation a été introduite par Marisol Touraine, alors ministre de la Santé, lors des débats autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), face à la révolte des médecins qui contestaient l’expérimentation de la vaccination par les pharmaciens.
« Si les pharmaciens vaccinent les patients, comment leurs médecins sauront-ils que le dossier médical partagé n’existe pas ? Donnons plutôt un stock de vaccins aux médecins, en lien avec leur pharmacien local. » soutenait alors Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF.
Sur l’influence des missions pharmaceutiques
« Concernant les nouvelles missions des pharmacies, je ne pense pas que l’avenir de la pharmacie soit de faire de la « petite médecine générale ». Cependant, tout ce qui contribue à faciliter le parcours du patient ne doit pas être l’apanage d’une profession. Certes, les protocoles de coopération ne sont pas vraiment de nature à faire gagner du temps médical. Ce ne sont pas les consultations pour cystites qui embolisent les pratiques médicales. La vaccination non plus. » expliquait en juin 2024, Yohan Saynac, médecin généraliste à Pantin (Seine-Saint-Denis), co-président de la communauté professionnelle territoriale de santé de Pantin, délégué régional Ile-de-France du syndicat MG-France. Qui a également reconnu que « tous les métiers sont corporatistes ! » Le « corporatisme » n’est pas un gros mot, nous parlons de la défense d’une profession. Nous avons besoin d’organismes organisés pour faire face aux décisions parfois absurdes des politiques. »
La demande de MF France intervient cette année dans un contexte épidémique agressif face à des stocks de vaccins pour le moins tendus.