Lorsque la ménopause survient à la suite de traitements comme la chimiothérapie ou la radiothérapie anticancéreuse, qui altèrent la fonction ovarienne, ou encore l’ablation des deux ovaires avant 50 ans, on parle de ménopause « iatrogène ».
Une fois la ménopause précoce installée, une grossesse n’est plus possible.
FAUX. Hormis les cas de ménopause chirurgicale, la ménopause est considérée comme définitivement installée après un an d’arrêt des règles. Cependant, une reprise temporaire de l’activité ovarienne peut survenir au-delà de cette période. Ce phénomène, appelé résurgence folliculaire (ou ovarienne), est rare mais possible, notamment en cas d’insuffisance ovarienne prématurée et surtout après une chimiothérapie. Dans moins de 5 % des cas, une grossesse peut donc avoir lieu sans recours à la procréation médicalement assistée.
Le traitement est souvent responsable d’une insuffisance ovarienne prématurée
FAUX. En réalité, les causes d’une insuffisance ovarienne prématurée sont souvent difficiles à identifier, en dehors de celles liées au traitement. Une prédisposition familiale peut être impliquée, plusieurs membres de la famille, comme la mère, la grand-mère maternelle ou les sœurs, étant également touchés. Une origine génétique est retrouvée dans 30 à 40 % des cas. Un contexte de maladie auto-immune personnelle ou familiale est également possible. Un bilan recherchera ensuite des maladies associées, comme une maladie thyroïdienne, le diabète ou d’autres maladies auto-immunes. Mais dans 50 à 60 % des cas, aucune cause précise n’est identifiée.
L’insuffisance ovarienne prématurée et la ménopause précoce entraînent simplement un arrêt précoce des règles et une perte de fertilité.
VRAI et FAUX. Comme pour la ménopause « normale », l’arrêt de l’activité ovarienne provoque des symptômes gênants et peut avoir un impact sur la santé. Mais la grande différence est qu’elle est d’autant plus marquée lorsque l’insuffisance ovarienne prématurée survient avant 40 ans.
Le syndrome climatérique comprend quatre signes cliniques principaux : les bouffées de chaleur (bouffées de chaleur), les sueurs nocturnes, les troubles génito-urinaires (sécheresse vulvo-vaginale, infections urinaires, envie impérieuse d’uriner) et les douleurs articulaires. D’autres signes, comme une peau plus sèche, peuvent exister, et des problèmes de sommeil peuvent résulter de bouffées de chaleur et entraîner de la fatigue, des sautes d’humeur, de l’irritabilité, des pertes de mémoire et des difficultés de concentration.
Mais l’impact sur la santé peut être bien plus considérable que dans le cas d’une ménopause « classique ». Une carence en œstrogènes au début de la vie affecte la santé future, avec des risques accrus d’ostéoporose, de maladies cardiovasculaires et de troubles cognitifs précoces.
Le risque d’ostéoporose et de maladies cardiovasculaires est disproportionné pour les femmes ménopausées à un âge « normal ».
VRAI. La majorité des femmes ayant eu une insuffisance ovarienne prématurée présentent une diminution de la densité minérale osseuse après 50 ans, et souvent de l’ostéoporose si aucun traitement hormonal n’a été suivi.
Les maladies cardiovasculaires, principalement liées à l’athérosclérose, vous exposent à des risques d’infarctus du myocarde, notamment au niveau des artères du cœur. Les femmes dont l’activité ovarienne s’est arrêtée avant 45 ans, en particulier avant 40 ans, courent un risque 2 à 3 fois plus élevé d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral, et souvent à un âge plus précoce. Cette augmentation du risque résulte de divers troubles dus à une carence en œstrogènes : troubles métaboliques, tels qu’une augmentation du cholestérol total et de la fraction LDL (mauvais cholestérol), une élévation des triglycérides, une insulinorésistance liée à l’accumulation de graisse abdominale, contribuant ainsi au risque de diabète de type 2, ainsi qu’une modification des facteurs de coagulation sanguine conduisant à une hypercoagulabilité. De plus, il existe une altération directe de la paroi vasculaire, favorisant le développement de l’athérosclérose.
Un mode de vie sain chez les femmes ménopausées précocement ou présentant une insuffisance ovarienne prématurée est bénéfique pour le cœur
VRAI. et notamment une alimentation saine. Mais surtout, il faut prescrire à ces femmes un traitement hormonal (sauf en cas d’antécédents de cancer du sein). Ces avis proviennent des sociétés savantes et de la Haute autorité de santé (HAS).
En effet, un arrêt précoce du fonctionnement ovarien n’est pas un phénomène physiologique normal. Comme pour tout déficit hormonal, le déficit en œstrogènes résultant de cet arrêt doit être compensé, au moins jusqu’à l’âge de la ménopause « normale ». C’est pourquoi on parle d’hormonothérapie substitutive (THS) et non d’hormonothérapie ménopausique (THM), cette dernière étant réservée aux situations où un traitement est prescrit après 50 ans.
Il a été démontré que le THS est efficace pour corriger les symptômes gênants de la ménopause, prévenir l’atrophie vaginale, ainsi que la perte osseuse post-ménopausique et les fractures liées à l’ostéoporose. Par ailleurs, toutes les études épidémiologiques indiquent que les risques d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral sont considérablement réduits, voire supprimés, si un THS est prescrit, au moins jusqu’à l’âge « normal » de la ménopause.
L’hormonothérapie substitutive consiste en une supplémentation en œstrogènes
FAUX. L’hormonothérapie substitutive (THS), comme le traitement hormonal de la ménopause (THM), consiste à administrer des œstrogènes (estradiol, ou dans certains cas chez les très jeunes femmes, une pilule contraceptive œstrogène-progestative classique) pour compenser le déficit hormonal après la ménopause et atténuer le déficit hormonal. conséquences. Mais il faut toujours l’associer à la progestérone pour réduire le risque de cancer de l’utérus (endomètre). L’association avec des œstrogènes vaginaux aide à soulager le syndrome urogénital de la ménopause.
A noter : Le bénéfice du THM a été remis en question en 2002 après la publication de l’étude américaine WHI. Cependant, toutes les études récentes considèrent que les bénéfices du THS sur la santé sont largement supérieurs à ses risques, qui restent minimes lorsqu’ils sont administrés jusqu’à 50 ans.
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Source: Destination Santé