Pendant qu’ils aident leur dame à s’installer, ces messieurs sont invités à s’éclipser. « Pendant ce temps, ils font du shopping »jokes Véronique Mauger. Coming from Plaine-et-Vallées, this Saturday January 11 in Bressuire she meets those who have become traveling companions within the Belle avec mon handicap association.
Le broyé du Poitou, le gâteau au chocolat, le café et le thé sont sur la table, l’après-midi de Chantal, Danielle Chetritt et Sandrine Poirrier peut commencer. Depuis un an, une dizaine d’entre eux se réunissent une fois par mois au service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés de Bressuire.
Des femmes de 80 à 90 ans m’ont raconté comment elles se retrouvaient pour discuter et partager avec les femmes.
Sandrine Poirrier, membre de Belle avec mon handicap Bressuire
L’association n’a déposé ses statuts qu’en décembre 2024. « Nous l’avons fait pour pouvoir avoir une chambre à la maison de l’association »explique Sandrine Poirrier. C’est elle qui a créé Belle avec mon handicap.
« Mon histoire familiale m’a amené à me retrouver seul à Bressuire »» dit l’enseignante de l’école secondaire Saint-Joseph. « J’ai rejoint une association de tricoteuses où je me suis retrouvée avec des femmes de 80 à 90 ans qui m’ont raconté comment elles se retrouvaient pour discuter, partager avec des femmes… Elles n’y avaient même pas pensé mais elles échangeaient ainsi sur leur vie intime. , leurs problèmes familiaux, leurs enfants… »
Touchée par ce que les médecins ont d’abord pris pour la maladie de Charcot, Sandrine Poirrier découvre en 2023 qu’il s’agit d’un lipome intramédullaire. Sa maladie a provoqué une atrophie irréparable de sa jambe gauche.
La petite échelle du SAVS
Suivie par le Samsah (service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés) et le service de vie sociale de Bressuire, elle donne vie à ce qui ne pouvait rester qu’une idée. «Nous sommes invités à avoir des projets»poursuit Sandrine Poirrier. C’est de cette invitation et de l’idée inspirée des aînées tricoteuses de Sandrine Poirrier qu’est née Belle avec mon handicap.
C’est ainsi que se rencontrent une dizaine de femmes touchées par divers handicaps. Ce jour-là, ils n’étaient que quatre. « Nous vivons toujours le moment présent. Notre participation dépend de notre santé ce jour-là”explains Véronique Mauger.
Le courant passa rapidement entre eux. Peut-être que le handicap les rapproche mais il n’y a sans doute pas que ça. “C’était un bon match entre nous”confirms Sandrine Poirrier.
Je ne pense pas que les hommes perçoivent de la même manière la manière dont leur handicap est perçu.
Véronique Mauger, membre de Belle avec mon handicap Bressuire
Ils partagent tous le désir de s’affranchir du regard sur leur handicap. « Je ne pense pas que les hommes perçoivent leur handicap de la même manière.ventures Véronique Mauger. Nous devons plaire. La façon dont les gens nous regardent ne reflète pas toujours de belles choses. Nous regardons la chaise plus que nous-mêmes. »
« Nous voulons rester des femmes malgré le handicap »poursuit Sandrine Poirrier. À leurs yeux, les hommes handicapés sont peut-être plus affectés par leur sentiment de pouvoir que par leur apparence.
« Notre bulle de plaisir »
C’est aussi pour se préserver qu’ils se retrouvent dans le cadre protégé du Samsah. Pour discuter, un café ferait tout aussi bien l’affaire. “Mais on peut avoir envie de rire, de pleurer et de ne pas vouloir que les autres nous regardent”explains Véronique Mauger.
Ces réunions sont leur répit. Ils cassent le rythme des suivis médicaux qui rythment leur quotidien. Les intervenants qu’ils invitent éventuellement ne sont là que pour lancer les discussions. Ils échangent soucis, joies, peines et projets. Ce club intimiste est ouvert à d’autres femmes dans la même situation mais il doit être préservé. « C’est notre bulle de plaisir. »