Dans les fermes, tiques sont déjà connus pour être à l’origine de maladies bétail. “Mais avec le réchauffement climatique, nous allons certainement voir arriver sur notre territoire français des espèces de tiques qui ne sont pas présentes aujourd’hui”alerte David Ngwa-Mbot, vétérinaire au GDS France. L’une d’elles est déjà dans nos esprits : il s’agit de Hyalomma marginatumqui est vecteur de la Fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC).
Qu’est-ce que la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ?
Le FHCC est un maladie zoonotique provoquée par un virus et transmis par les tiques Hyalomma marginatum. Cette tique pique principalement les gros animaux, notamment les bovins. « Le FHCC n’impacte pas la santé de nos ruminantsplus précisément David Ngwa-Mbot, mais ceux-ci, s’ils sont infectés, peuvent être des amplificateurs du virus responsable de cette maladie”.
Chez l’homme, l’infection peut provoquer « fièvre, frissons, saignements incontrôlés, pouvant entraîner la mort »noté GDS France dans une note publiée le 23 octobre 2024.
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo est-elle présente en France ?
En France, le virus FHCC a été détecté pour la première fois en octobre 2023, sur des tiques de l’espèce Hyalomma marginatum récoltées sur des bovins dans les Pyrénées-Orientales et en Corse. Aucune contamination humaine n’a été signalée en France à ce jour.
Actuellement, cette tique se rencontre dans les zones sèches de garrigue ou de maquis du sud de la France. Il est installé dans les départements de Pyrénées-Orientales, entend, Hérault, Gardien, Ardeche, Bouches-du-Rhône, Notre, Alpes-Maritimes et Corse. Cette zone va probablement s’étendre, notamment en raison du réchauffement climatique.
Comment se protéger de la fièvre de Crimée-Congo lorsqu’on s’occupe du bétail ?
Le CCHF se transmet par la piqûre d’une tique infectée, mais aussi en cas de contact avec le sang d’un animal infecté sur une plaie ou des muqueuses (en touchant le visage par exemple).
Une vigilance particulière est de mise lors du retrait de la tique des bovins : « La blessure causée à l’animal peut saigner ; il faut alors éviter tout contact avec ce sang ainsi qu’avec la tique si elle est écrasée”recommande GDS France qui recommande le port de gants pour ces opérations.
Une bonne hygiène des mains et des outils limite également les risques de transmission.