Le collagène marin prend de la place sur le marché des compléments alimentaires. Vendue comme remède anti-âge, la molécule séduit tous les profils de consommateurs.
Les compléments alimentaires s’invitent de plus en plus dans les placards des Français. Disponibles en pharmacie, en libre-service, en grande surface ou en ligne, ils sont devenus incontournables dans le quotidien de nombreux fans.
La star de tous : le collagène marin. D’ailleurs Jennifer Aniston ne jure que par lui, pour ses propriétés anti-âge.
Alors que les marchés du bien-être et de la beauté explosent et que la beauté « clean » est à la mode sur les réseaux sociaux, ce complément, parmi la myriade proposée, combine le meilleur des deux mondes.
Extrait de peaux, d’arêtes ou d’écailles de poisson, ses bienfaits sont vantés pour la peau, les cheveux, les ongles, les os et les muscles.
Les entreprises ciblent leurs acheteurs à partir de 25 ans, âge à partir duquel le corps produit naturellement de moins en moins. En 2023, le collagène, également utilisé dans la fabrication de la gélatine, représentait un marché mondial de 10 milliards de dollars.
Un marché en plein essor
Preuve de l’envie suscitée par le collagène marin, en 2020, le géant Nestlé Health Science a acquis une participation majoritaire dans le capital du leader américain des compléments alimentaires à base de collagène, Vital Proteins. Présent en Amérique du Nord et en Europe, vous avez sûrement déjà repéré ses boîtes bleues en pharmacie ou en grande surface. Ou même dans les bras de votre influenceur ou star préférée. Depuis cette acquisition, la marque n’a cessé de gagner du terrain et sa part de marché a encore augmenté de 3,5 % au cours de l’année écoulée, selon Forbes.
En France aussi, c’est un business qui marche. Le pays est l’un des plus gros consommateurs de compléments alimentaires en Europe. En 2023, cela représentait un marché de 2,7 milliards d’euros, selon le Syndicat national des compléments alimentaires. Le collagène marin est la star.
« Cela représente 10 % de notre chiffre d’affaires », confirme Lucas Pinos, co-fondateur de Novoma, une PME de 33 salariés basée à Toulouse.
Cette marque française a connu une croissance impressionnante. Son chiffre d’affaires est passé de 8 millions d’euros en 2023 à 14 millions en 2024. Présent en pharmacie, sur Amazon ou via son site internet, Novoma met en avant sa démarche transparente et la traçabilité de ses composants. Elle s’approvisionne en collagène marin auprès de Naticol, filiale de Weishardt, l’un des plus grands producteurs mondiaux de gélatine et de collagène marin, basé dans le Tarn.
Destiné à plusieurs types de consommateurs
« Notre succès s’explique en partie par un effet ‘tendance’ de ces dernières années. Il est désormais de bon ton de prendre soin de soi au-delà de l’apparence. Les pays anglo-saxons et certains pays asiatiques ont adopté cette pratique depuis plus longtemps », Lucas Pinos.
Il s’agit en fait d’une tendance dans toute l’Europe occidentale. Les Italiens et les Allemands, dans cet ordre, sont les plus gros consommateurs de cures « bien-être » à base de compléments alimentaires. De plus, Novoma exporte principalement vers nos voisins transalpins.
Là où le collagène marin se démarque de tous les autres compléments, comme la vitamine C, le zinc ou l’acide hyaluronique, et ce qui fait son succès, c’est qu’il s’adresse à un plus large éventail d’acheteurs. Pour les jeunes, amateurs de soins, de beauté et de sport, car il ralentirait le vieillissement et renforcerait les os, et pour les moins jeunes, pour soutenir leurs articulations.
