Tout Garbejaire, souffrant, a accompagné Fabienne Bertrand jusqu’à sa dernière demeure. Tous étaient réunis pour un vibrant hommage à Fabie, alias Madame Coca, comme on l’appelait place Méjane, où elle aimait prendre un café, discuter et rencontrer d’autres.
Extra-sociale plutôt qu’extravertie, douce mais dynamique, sa disparition brutale à 57 ans, suite à un accident vasculaire cérébral à la maison, a laissé en deuil tout le quartier du Valbonnais où la Mâconnaise d’origine, arrivée adolescente à Antibes avec ses parents et neuf frères et sœurs, avait choisi de s’installer avec Olivier, le père de ses trois enfants, au début des années 1990.
“On pourrait parler de tout”
Elle appréciait la proximité de la forêt (où elle prenait des photos de nature), la tranquillité et l’esprit de quartier dont elle était l’un des maillons forts, tissant des liens forts et bienveillants avec les habitants ou familles du coin. scolaire, toutes générations confondues.
Et ils ont tous répondu présent, ceux qui y vivent encore mais aussi ceux qui sont partis, unis dans la douleur, rassemblés autour de leurs proches, pour cet ultime adieu. “Sur la place de l’église, dans l’église, dans le cimetière, il n’y avait ni Blancs, ni Arabes, ni Noirs. Ni musulmans, ni chrétiens : il y avait simplement Garbejaire. Unis et unis ».
Les mots de sa voisine et amie depuis vingt-sept ans, Médoune Kaloga, qu’elle surnomme doudou, mettent du baume au cœur de ses proches. “Avec Fabienne, on pouvait parler de tout, de rien et de tout ce qui nous touchait.»
Neuf petits-enfants
Ancienne serveuse de l’Hôtel Alexandra et de Bijoux Plage, heureuse grand-mère de neuf petits-enfants qu’elle a initiés aux ateliers créatifs et aux petites joies de la vie à partager, son départ brutal laisse un grand vide au-delà du cercle familial.
Belle matinée présente ses plus sincères condoléances à son compagnon Olivier Mattei, à leurs trois enfants, Aurélie, Olivia et Romain, ainsi qu’à ses petits-enfants.