La France entière est en phase épidémique et ce n’est pas fini. L’épidémie de grippe s’intensifie “toutes les tranches d’âge” et atteint un « un niveau très élevé chez les moins de 15 ans »noted Santé Publique France in its latest point, published last week.
Preuve que l’épidémie s’est propagée, entre le 28 octobre et le 31 décembre, les maladies pseudo-grippales sont passées de près de 4 % à près de 20 %. En moyenne en France, la grippe ou tout autre syndrome grippal a représenté près de 20 % des actions de SOS Médecins sur la dernière semaine de l’année.
Ce sont notamment les enfants de moins de 15 ans qui ont été les plus touchés par l’épidémie au cours de la dernière semaine de l’année et les hospitalisations des personnes de plus de 65 ans ont fortement augmenté. En France, ils ont presque doublé en une semaine.
Des chiffres en très légère baisse sur la Côte d’Azur, mais des hospitalisations en hausse
Dans les Alpes-Maritimes, les chiffres ne sont pas très bons. Du côté de SOS Médecins, sur 10 000 actes médicaux pour grippe, 1 443 concernaient des moins de 15 ans. Et sur 10 000 interventions médicales contre la grippe, 813 personnes concernées âgées de 65 ans et plus.
On constate également que sur 10 000 passages aux urgences, parmi les plus de 65 ans, plus de la moitié de ces personnes ont été hospitalisées pour grippe, après un passage aux urgences. Les moins de 15 ans représentent, quant à eux, 1 596 pour 10 000 passages.
Par rapport aux cinq épidémies précédentes, le niveau d’intensité à l’hôpital est passé de « modéré » à « élevé » cette semaine tous âges confondus et à un niveau très élevé chez les moins de 15 ans.
Les clusters de grippe dans les établissements médico-sociaux se multiplient également. Tout comme la part des décès avec une mention de grippe.
La vaccination est recommandée
« La vaccination reste le meilleur moyen de se protéger contre la grippe et le Covid-19, formes particulièrement graves de ces maladies »rappelle Santé Publique France.
Il est recommandé « à toutes les personnes éligibles, afin de les protéger ainsi que leur entourage »notamment les personnes âgées de 65 ans et plus ou immunodéprimées, les nourrissons de plus de 6 mois présentant des comorbidités, les femmes enceintes, les résidents des établissements médico-sociaux de tout âge.
Elle l’est aussi pour les personnes en contact régulier avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables aux formes graves d’infection, y compris les professionnels de santé.
Par ailleurs, rappelle l’agence sanitaire, l’adoption des gestes barrière reste indispensable pour se protéger de toutes les maladies hivernales : se laver les mains, aérer les pièces et porter un masque en cas de symptômes (fièvre, mal de gorge ou toux), dans les lieux très fréquentés et en présence de personnes vulnérables.