Un an après son retour, la dengue pique toujours

Un an après son retour, la dengue pique toujours
Un an après son retour, la dengue pique toujours

Fin novembre 2023, les premiers cas autochtones de dengue depuis trois ans ont été repérés à Papeete. Un peu plus d’un an plus tard, plus de 500 personnes ont été diagnostiquées, la Société et les Tuamotu sont toujours en état d’« épidémie active avérée » et les chiffres de dépistage continuent de grimper. Les autorités sanitaires ne craignent cependant pas l’explosion, grâce au fort système immunitaire de la population. Cependant, la vigilance contre les arbovirus est plus que jamais de mise.

Un peu plus d’un an déjà que la dengue est réapparue au fenua. Entre fin novembre 2023, date des premiers cas officiels depuis trois ans dans le pays, et décembre 2024, plus de 500 patients ont été diagnostiqués. Compte tenu de la fréquence des dépistages, les personnes infectées (sérotypes 1 et 2, qui circulent en même temps, avec une nette prévalence du premier) sont beaucoup plus nombreuses. Plus d’un an après, l’arbovirus est donc toujours dans une phase ascendante, comme le constate le dernier bulletin épidémiologique d’Arass, qui couvre les données enregistrées entre le 9 et le 15 décembre. 54 nouveaux cas cette semaine répartis dans toute la Polynésie, de Tahiti à Nuku Hiva via Rangiroa, Bora Bora, Huahine, Arutua, Raiatea, et même Makatea, mais pas aux Australes, indemne malgré un cas importé.

Deux personnes ont même été hospitalisées juste avant la mi-décembre. Les Îles-du-Vent sont donc plus que jamais en « épidémie active avérée », dernière alerte avant la crise, les données des Îles-Sous-le-Vent et des Tuamotu-Gambier « suggèrent » qu’elles ont rejoint cette phase de l’épidémie. Toutefois, les autorités sanitaires expliquaient fin novembre qu’elles ne craignaient pas vraiment une explosion plus importante en raison de l’immunité de la population qui « ça t’empêche d’avoir un gros pic ». La vigilance reste de mise : protection contre les piqûres de moustiques, nettoyage des gîtes potentiels larvaires, et consultations en cas de symptômes suspects. A noter que les autorités françaises ont constaté une augmentation des cas importés de Polynésie sur le territoire français.

Le bulletin de santé contient encore quelques bonnes nouvelles : avant la mi-décembre, la coqueluche connaissait une baisse significative, tant du nombre de patients recensés que du taux de positivité aux dépistages. 22 nouveaux cas ont encore été signalés en une semaine, la plupart à Tahiti. Les infections respiratoires, toujours en circulation active à Tahiti et Moorea, restent particulièrement dangereuses chez les nouveau-nés et les jeunes enfants. Depuis le début de l’épidémie en juin, 18 personnes ont été hospitalisées, dont 14 nourrissons. L’un d’eux est même décédé début novembre.

 
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