Ce lundi 16 décembre, l’agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté a organisé pour la première fois une formation de lutte contre le moustique tigre dans le nord de la Franche-Comté. Une première étape dans un cycle de formation, d’actions et de sensibilisation de la population. Elle a regroupé 25 élus et techniciens des collectivités de l’agglomération. Si cette formation a eu lieu, c’est parce que le moustique tigre est présent dans le nord de la Franche-Comté depuis 2023. Information donnée à la presse lors d’une conférence il y a près de deux mois. Les premiers signes de sa présence ont été détectés il y a tout juste un an.
Pourquoi se former ? Limiter les nuisances et les risques. Car ce moustique apporte son lot de maladies : dengue, chikungunya, zika. Implanté depuis de nombreuses années dans l’océan Indien et aux Antilles (épidémie de dengue prolongée en Guadeloupe et en Martinique), le moustique tigre s’est implanté de manière significative et continue en France métropolitaine depuis le début des années 2000.
En Bougogne-Franche-Comté, elle est implantée dans sept des huit départements. Seule la Haute-Saône semble épargnée. Elle est présente en Saône-et-Loire depuis 2014, en Côte-d’Or et dans la Nièvre depuis 2018, dans le Doubs et le Jura depuis 2020, dans le Territoire de Belfort et dans l’Yonne depuis 2023.
Sur l’ensemble du territoire, en 2023, le nombre de communes colonisées a plus que doublé dans la région, passant de moins de 60 à près de 125. En 2023, 49 cas importés d’arbovirus (maladie virale transmise par la morsure) ont été signalés en Bourgogne. -Franche-Comté. Cela a donné lieu à 67 enquêtes entomologiques, qui ont donné lieu à 12 traitements. Un bilan intermédiaire fait déjà état de près de 70 cas d’arboviroses déclarés dans la région entre décembre 2023 et mi-avril 2024.
Dans le nord de la Franche-Comté, le moustique tigre a déjà été détecté dans deux communes : à Novillars et Mandeure, a détaillé l’ARS lors d’un point presse. Comment le savons-nous ? 26 pièges à nidification ont été installés dans le nord de la Franche-Comté. Ils sont contrôlés chaque mois. En 2024, il n’y a pas eu d’alerte particulière. Hormis Exincourt, une seule fois.
