“On ne peut pas admettre qu’un médicament provoque des séquelles à vie”, juge le président de l’Ordre des médecins du Var.

“On ne peut pas admettre qu’un médicament provoque des séquelles à vie”, juge le président de l’Ordre des médecins du Var.
“On ne peut pas admettre qu’un médicament provoque des séquelles à vie”, juge le président de l’Ordre des médecins du Var.

Ne risquez pas un accident vasculaire cérébral simplement à cause d’un nez bouché. Président de l’Ordre des médecins du Var, Jean-Luc Le Gall salue la décision de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui rend donc obligatoire à partir de ce mercredi la présentation d’une ordonnance pour acquérir des anti-rhume.

Le médecin généraliste est catégorique : « La rhinite est une maladie bénigne qui ne peut être soignée, sauf en cas de surinfection ». Autrement dit, ces fameux médicaments vendus en pharmacie pour soigner les nez congestionnés n’ont pas “aucun intérêt”. « Ils apportent un peu de réconfort mais ne réduisent pas les - de cicatrisation » résume Jean-Luc Le Gall.

Cependant, comme pour toute décision prise par l’autorité pharmaceutique, « nous analysons la balance bénéfice-risque ». Et dans ce cas précis, poursuit le médecin varois, « nous ne pouvons pas accepter qu’un médicament provoque la mort ou des séquelles invalidantes à vie ».

“Cela pourrait être exceptionnellement grave”

Quelle est réellement la cause du problème ? “Ces traitements vasoconstricteurs qui contiennent de la pseudo-éphédrine ont pour fonction de contracter les artères, ce qui peut provoquer des spasmes artériels, et donc des accidents cérébraux et coronariens”prévient Jean-Luc Le Gall. Et de préciser : “Certes, ce n’est pas très courant, mais quand cela arrive, cela peut être extrêmement grave”.

A partir de ce mercredi, seuls les médecins pourront prescrire ces « remèdes » anti-rhume qui inondent les rayons des pharmacies.

Jean-Luc Le Gall rappelle que les sprays nasaux anti-rhume avaient déjà fait l’objet d’une alerte de l’ANSM et devaient être délivrés sur ordonnance. Désormais, les comprimés sont soumis au même régime.

“Personnellement, glisse le président de l’Ordre des médecins du Var, Je ne prescris quasiment jamais ce type de médicaments qui sont utilisés depuis des décennies avec une tendance à l’automédication.» ce qui s’avère donc plus dangereux qu’autre chose, selon les médecins.

 
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