Résultats de la première enquête transversale du projet de médiation sanitaire « 13 en santé » auprès des populations vulnérables à Marseille. Connaissances, attitudes et pratiques en matière de dépistage du cancer du col de l’utérus, du sein et colorectal et de vaccination contre le DTC et le VPH

Résultats de la première enquête transversale du projet de médiation sanitaire « 13 en santé » auprès des populations vulnérables à Marseille. Connaissances, attitudes et pratiques en matière de dépistage du cancer du col de l’utérus, du sein et colorectal et de vaccination contre le DTC et le VPH
Résultats de la première enquête transversale du projet de médiation sanitaire « 13 en santé » auprès des populations vulnérables à Marseille. Connaissances, attitudes et pratiques en matière de dépistage du cancer du col de l’utérus, du sein et colorectal et de vaccination contre le DTC et le VPH

A la demande de l’Agence Régionale de Santé Paca (ARS) et avec le soutien de Santé Publique Région Paca et Corse, et de l’UMR1252 SESSTIM (Aix Marseille Université, INSERM, IRD), les associations Corhesan et Sept ont développé un dispositif de santé projet de médiation auprès des populations vulnérables à Marseille (projet « 13 en santé »). L’objectif principal de ce projet est de promouvoir le dépistage des cancers (du col de l’utérus, du sein et colorectal) et d’actualiser le calendrier vaccinal. Elle comprend plusieurs axes d’évaluation dont une enquête transversale pour estimer le niveau d’hésitation vaccinale, le taux de participation aux dépistages du cancer, la couverture vaccinale pour le rappel DTC et contre le papillomavirus (HPV) et les niveaux de connaissances, attitudes et freins au dépistage du cancer. et la vaccination. Une enquête visant à établir un niveau de référence a été réalisée en septembre 2022 par les associations Corhesan et Sept auprès des personnes âgées de 18 à 74 ans résidant dans les quartiers vulnérables du centre et du nord de la ville de Marseille. La taille de l’échantillon a été estimée sur la base du taux de dépistage de la population éligible pour chaque programme afin de viser un total de 2 400 participants. Les associations statistiques entre la non-participation au dépistage et à la vaccination et les facteurs sociodémographiques ont été analysées par des modèles de régression logistique univariés et multivariés et non ajustés. Au total, les enquêteurs ont interrogé 2 647 personnes en porte-à-porte à l’aide d’un questionnaire standardisé. Concernant le dépistage du cancer, les taux de participation au dépistage des cancers du sein, du col de l’utérus et colorectal (respectivement 51 %, 68 % et 31 %) sont inférieurs aux taux de participation en France. Connaître la projection et avoir reçu la lettre d’invitation encourage fortement la participation. L’absence de symptômes est le principal frein évoqué à la participation au dépistage du cancer (18 à 50 % selon les cancers). Concernant la vaccination, la connaissance de la vaccination HPV est faible (43% des femmes et 17% des hommes de 18-35 ans). La couverture vaccinale contre le VPH chez les femmes âgées de 18 à 35 ans est de 24 % et est fortement associée à la connaissance du vaccin. La couverture vaccinale du rappel DTC à l’âge adulte (51%) est comparable à la couverture nationale. Or, un tiers de la population ignore cette vaccination. Dans l’ensemble, 72 % des personnes interrogées se sont déclarées favorables à la vaccination, avec une hésitation modérée à la vaccination (médiane = 60, [EI 45-71]). Cependant, 20 % de la population des quartiers nord et 10 % des quartiers centraux signalent une forte hésitation à la vaccination. Ces résultats montrent l’importance d’améliorer la connaissance des populations vulnérables des quartiers Nord et Centre de Marseille sur les modalités de dépistage des cancers et de vaccination contre les HPV et le rappel DTC à l’âge adulte. Cela pourrait contribuer à augmenter les taux de participation au dépistage du cancer ainsi que la couverture vaccinale. Il est également essentiel de sensibiliser la population à l’intérêt de se faire dépister un cancer en l’absence de symptômes et de réduire les réticences vaccinales d’une partie de la population. La médiation sanitaire par le aller-faire-avec-ramener peut répondre aux besoins d’accompagnement et d’information ciblée et adaptée aux différents profils de population de ces quartiers.

Auteur : Ramalli Lauriane, Chaud Pascal, Franke Florian, Kelly David
Année de parution : 2024
Pages : 41
Collection : Etudes et enquêtes

Santé

 
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