Pour son 30e anniversaire, le Musée de la santé Armand-Frappier de Laval présente l’exposition Ça chauffe ! Refroidissez-lequi expose les enjeux du réchauffement climatique et ses impacts sur la santé humaine, avant de proposer plusieurs solutions possibles. Visite guidée.
La nouvelle exposition temporaire du musée Laval peut paraître limitée à première vue, mais il faut la visiter pour constater à quel point elle est riche. « La santé humaine est indissociable de celle de la planète, explique Christelle Sachot, responsable du développement des contenus scientifiques et de la programmation. « Dès que nous agirons pour lutter contre le changement climatique, nous améliorerons à la fois la santé de la planète et celle des humains. C’est un bon levier pour se motiver à passer à l’action, pour lutter contre notre sentiment d’impuissance. »
La première section démontre l’impact du changement climatique et ses répercussions sur la santé, ainsi que la question de l’injustice climatique. Tout cela illustré par les œuvres de l’artiste Karine Giboulo, qui a conçu des tableaux évocateurs composés d’appareils électroménagers autour desquels évoluent de petits personnages en argile. Les quatre peintures originales, présentées pour la première fois dans l’exposition Ma maison de plain piedont été bonifiées d’une cinquième, créée spécifiquement pour le musée Armand-Frappier — elle est présentée à la toute fin et représente un monde où l’impact des actions humaines contre les changements climatiques est visible.
Les premières peintures veulent sensibiliser ; il faut voir la machine à laver qui déclenche une inondation tandis qu’une touriste, ignorant le drame, est installée au-dessus de la machine où elle prend une photo d’un soleil couchant imprimée sur une bouteille de savon…
J’ai trouvé intéressant qu’un musée des sciences fasse appel à un artiste, c’est innovant. Il ne suffit pas de toucher la tête, il faut aussi toucher le cœur. Ces œuvres sont très ludiques tout en étant très expressives.
L’écosociologue Laure Waridel, porte-parole de l’exposition
L’écologiste, qui reconnaît avoir appris des choses en visitant l’exposition, estime aussi que ce type d’initiative peut faire la différence : “Les gens se disent que le problème est trop grand, qu’ils ne peuvent rien faire, en fait -elle a raison”. remarqué. Mais personne n’est parfait et il y a tellement de tentations dans notre mode de vie. Il faut d’abord en avoir conscience et s’engager dans quelque chose qui nous fait du bien, qui nous fait du bien. Mangez moins de viande, adoptez un mode de transport actif, fréquentez les espaces verts, etc. Il faut donc remplacer ce sentiment de culpabilité par un sentiment d’autonomisation. »
Espoir
Le deuxième volet de l’exposition se veut plus proactif, et présente notamment des initiatives locales pour améliorer son empreinte carbone, et par conséquent sa propre santé. On nous présente notamment l’exemple du Partage Club, une initiative de deux jeunes mamans qui ont développé une application qui facilite le prêt d’objets entre voisins, ou du Réseau Accorderie, qui encourage le troc de compétences.
1/3
À la fin de la visite, les visiteurs sont également invités à se rendre dans les laboratoires, à l’étage du musée, où des activités de découverte scientifique ont été adaptées aux différentes tranches d’âge — on peut notamment pointer son microscope sur les tiques pour ensuite réaliser une simulation l’analyse de la contamination par la maladie de Lyme ou encore étudier l’effet de l’augmentation de l’acidité des océans sur les coraux.
Notre souhait au musée est vraiment que les visiteurs repartent en disant qu’il est possible de faire des changements.
Christelle Sachot, responsable du développement des contenus scientifiques et de la programmation
« En fin de compte, nous souhaitons transmettre quatre messages principaux : le premier est de comprendre pourquoi nous devons agir ; la seconde est de savoir comment agir en donnant des exemples inspirants ; ensuite, rêver à quoi le monde pourrait ressembler si nous agissions ; et enfin, réfléchir à ce que l’on pourrait faire maintenant », explique Christelle Sachot.
C’est ainsi qu’à la fin du parcours, les visiteurs sont invités à partager leurs témoignages d’espérance. «Nous choisirons les témoignages les plus sensibles et originaux pour ensuite les encapsuler pendant 30 ans dans une capsule temporelle et les ouvrir à l’occasion du 60e anniversaire du musée», explique la directrice générale Guylaine Archambault. Les visiteurs d’une autre génération liront ainsi les messages d’un visiteur d’âge équivalent et constateront l’engagement de la génération précédente. »
L’exposition Ça chauffe ! Refroidissez-le est présenté jusqu’au 1est Septembre 2025.
Consulter la page de l’exposition