Il y avait longtemps qu’il n’y avait pas eu autant de cas de coqueluche en France.
Treize nourrissons sont décédés de cette infection pulmonaire en 2024.
Les adultes à proximité n’étaient souvent pas vaccinés, d’où l’importance de reconnaître les symptômes.
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Les maladies infantiles
Pour Charlotte, tout a commencé début mai par une toux sèche qui est vite devenue inquiétante. « Je ne pouvais plus dormir. Je me réveillais et toussais pendant une demi-heure sans pouvoir m’arrêter, et je vomissais même. C’était horrible. Après, j’ai même dû bouger mes côtes à force de tousser. » affirme la jeune femme dans le reportage de TF1 ci-dessus.
Suite à un test PCR positif, cette Lyonnaise a découvert qu’il s’agissait d’une coqueluche. Deux mois après un traitement antibiotique, elle tousse encore un peu et souffre d’une insuffisance respiratoire persistante.
Contagiosité dès le début des symptômes
En six mois, 15 000 cas de coqueluche ont été recensés en France. C’est près de trente fois plus que sur toute l’année 2023. L’épidémie est aussi particulièrement meurtrière. Depuis janvier, elle a déjà causé dix-sept décès, dont treize nourrissons de un à deux mois, un enfant de 4 ans et trois personnes de plus de 85 ans.
Les nouveau-nés sont donc particulièrement vulnérables. D’où la nécessité d’une attention particulière pour les adultes qui les entourent. « Si une femme est enceinte aujourd’hui, pour protéger son nouveau-né, le moyen le plus efficace est qu’elle se fasse vacciner à partir du huitième mois. Pourquoi ? Parce que le vaccin lui procurera un taux élevé d’anticorps qu’elle pourra transmettre au nouveau-né. » explains infectious disease specialist Anne-Claude Crémieux.
De plus, les vaccinations des bébés au cours de leur première année de vie sont obligatoires, mais les rappels ultérieurs ne sont qu’une recommandation et ne sont pas toujours suivis. « Nous voyons une marge de progression pour les rappels à six ans, onze ans et 25 ans, où il faut inviter toutes les personnes qui ne sont pas à jour de leur vaccination à rattraper leur retard », souligne le professeur Sylvain Brisse, directeur du Centre national de référence de la coqueluche à l’Institut Pasteur.
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La vaccination reste le moyen le plus sûr de protéger son entourage, car la coqueluche est une infection très contagieuse. L’Assurance Maladie rappelle qu’une personne malade peut contaminer en moyenne 15 à 17 personnes au sein de la famille ou de la communauté. Cette contagiosité débute dès le début des symptômes, à savoir une rhinite qui peut durer une à deux semaines, éventuellement associée à une très faible fièvre. Puis une toux apparaît, d’abord modérée mais évoluant rapidement vers des crises violentes répétées. La toux coquelucheuse ne s’accompagne pas de fièvre ni d’autres signes respiratoires. Entre chaque quinte de toux, le patient ne présente aucun symptôme.
Enfin, sachez que les quintes de toux sont plus fréquentes la nuit, surtout chez les adolescents et les adultes. Chez la femme enceinte, elles provoquent parfois des contractions utérines.