des dépistages plus fréquents mais des diagnostics encore tardifs

des dépistages plus fréquents mais des diagnostics encore tardifs
des dépistages plus fréquents mais des diagnostics encore tardifs

À La Réunion, les dépistages du VIH et des IST sont toujours plus fréquents et diagnostiqués qu’en métropolitaine. Ce constat s’accompagne cependant d’une tendance à la hausse des découvertes du sida, signe que certains diagnostics sont encore posés tardivement, malgré l’amélioration globale de l’accès au dépistage. Concernant le VIH, le dépistage est de 123,6/1 000 personnes. Le taux de dépistage est plus élevé chez les femmes que chez les hommes, sauf chez les 50 ans et plus. Nous publions ci-dessous le communiqué de Santé Publique France (Photo : www.imazpress.com)

À La Réunion, le nombre d’infections au VIH découvertes en 2023 est en hausse par rapport à 2022 (57 contre 40).

Sur l’île, en 2023, on estime que 119 personnes vivront avec le VIH et ne seront pas diagnostiquées.

Lire aussi – VIH, infections sexuellement transmissibles : les jeunes de plus en plus contaminés et de moins en moins protégés

– Infections au VIH et SIDA –

Les données de remboursement de l’Assurance Maladie sont présentées en Annexe 1 du Bulletin National.

En 2023, à La Réunion, le taux de dépistage du VIH (personnes dépistées au moins une fois par an pour 1 000 habitants) va fortement augmenter, passant de 91,0 en 2022 à 123,6. Cette hausse est également observée en France métropolitaine (hors IdF) mais dans une moindre mesure. Le taux de dépistage y est également plus faible (un peu au-dessus de 75/1 000 habitants)

Les taux de dépistage sont plus élevés chez les femmes, dans toutes les tranches d’âge sauf celles de plus de 50 ans. Ce taux est le plus élevé chez les femmes âgées de 25 à 49 ans (264,6/1 000 habitants).

Le taux de sérologie VIH réalisée à La Réunion est de 171/1 000 habitants, en forte augmentation par rapport à 2022. Il est supérieur à celui de la France métropolitaine mais inférieur à ceux des autres régions d’outre-mer (hors Mayotte). La positivité est stable (0,6 pour 1 000 sérologies réalisées).

À La Réunion, le nombre de tests VIH réalisés a augmenté tout au long de l’année 2023 par rapport à 2022 et dans toutes les tranches d’âge. La forte hausse de novembre/décembre se retrouve également dans certaines régions de France. C’est la tranche d’âge 25-49 ans qui a le plus bénéficié du système.

D’autres données de dépistage sont disponibles grâce à une offre diversifiée. Il s’agit notamment des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) réalisés par des associations en milieu communautaire. En 2023, pour l’ensemble de la France, plus de 51 000 TROD VIH ont été réalisées, dont 0,75 % qui se sont révélées positives (Source : DGS, ARS).

Par ailleurs, environ 53 000 autotests VIH ont été vendus en 2023 par les pharmacies (France entière), y compris les ventes en ligne. Enfin, environ 17 000 autotests ont été distribués par les associations communautaires, en baisse par rapport à 2022 et 2021 (respectivement 28 735 et 32 ​​531).


– Découvertes de la séropositivité au VIH –

Le nombre de découvertes de séropositivité au VIH, corrigé de la sous-déclaration, des données manquantes et des retards de déclaration, à La Réunion était de 57 en 2023. Le nombre de découvertes de séropositivité a diminué entre 2021 et 2022 puis a augmenté à nouveau en 2023.

En 2023, à La Réunion, les constatations de séropositivité concernaient principalement les personnes hétérosexuelles nées en France.

A La Réunion, par rapport à 2022, on observe une tendance à la hausse des découvertes de séropositivité à un stade précoce et à un stade avancé et une diminution des découvertes à un stade tardif. La majorité des constatations VIH concernaient des hommes cis (76 %), nés en France et pratiquant des pratiques hétérosexuelles.

Le nombre de personnes vivant avec le VIH à La Réunion sans connaître leur statut sérologique était estimé à 119 (68-170) fin 2023.

À La Réunion, le délai médian (quantiles 25 % et 75 %) entre la contamination et le diagnostic était de 2,5 ans (0,8-5,9) pour l’ensemble des personnes diagnostiquées en 2023, quel que soit le lieu de contamination. . Parmi les migrants ignorant leur statut VIH à leur arrivée en France, le délai médian (quantiles 25 % et 75 %) entre l’arrivée et le diagnostic était de 0,5 an (0,1-1,5).

– Diagnostic du SIDA –

Le nombre de diagnostics de Sida à La Réunion, corrigé de la sous-déclaration et des délais de déclaration, a été estimé à 9 (IC 95% : [4-14]) en 2023. À La Réunion, le nombre de diagnostics de sida est en augmentation depuis 2021, contrairement aux tendances nationales.

La grande majorité des personnes diagnostiquées au stade Sida ne connaissaient pas au préalable leur statut VIH (81,8%) et aucune n’avait reçu de traitement antirétroviral dans les 3 mois précédant le diagnostic de Sida. Ces diagnostics concernaient principalement les personnes engagées dans des relations hétérosexuelles.


– Infections sexuellement transmissibles (IST) –

Depuis 2020, à La Réunion, le taux de dépistage des infections à Chlamydia trachomatis est en augmentation (80,3/1 000 habitants en 2023 contre 68,7/1 000 habitants en 2022). C’est particulièrement le cas chez les femmes, chez qui elles sont détectées beaucoup plus souvent que chez les hommes (sauf chez les 50 ans et plus).

Infections diagnostiquées dans le secteur privé et traitées (SNDS)

Dans l’ensemble, le taux de diagnostic des infections à Chlamydia trachomatis reste stable au fil du temps. Le diagnostic d’infection Ct est cependant en augmentation chez les hommes des tranches d’âge 15-25 ans et 26-49 ans.

Infections gonococciques

Dépistages remboursés dans les secteurs privé et public, hors hospitalisations publiques (SNDS)

Le taux de dépistage des infections gonococciques est relativement stable depuis 2019 à La Réunion. Chez les femmes (âgées de 15 à 25 ans et de 25 à 49 ans), elle est près de 3 fois supérieure à la moyenne régionale.

Infections diagnostiquées dans le secteur privé et traitées (SNDS)

Le taux de diagnostic des infections gonococciques est en légère augmentation à La Réunion. Elle est 4 fois supérieure à la moyenne régionale pour les femmes de 15 à 25 ans et 2 fois supérieure à la moyenne pour les femmes et les hommes de 24 à 49 ans.

– Syphilis –

Le taux de dépistage de la syphilis est relativement élevé à La Réunion depuis 2019. C’est chez les femmes âgées de 15 à 25 ans et de 25 à 49 ans que ces taux sont les plus élevés, près de 3 fois supérieurs à la moyenne régionale. .

Après une baisse entre 2019 et 2022, le taux de diagnostic de syphilis augmente à nouveau légèrement en 2023. Il a doublé chez les femmes de 15 à 25 ans, passant de 14,4 pour 1 000 habitants en 2022 à 32,1/ 1 000 habitants en 2023, soit presque deux fois la moyenne régionale (12,3 /1 000 habitants).


– Données sur les ventes de préservatifs –

À La Réunion, 911 714 préservatifs masculins ont été vendus en grande distribution et en pharmacie (hors parapharmacie) en 2023 (Source : Santé publique France). Ce chiffre est stable par rapport à 2022.

Par ailleurs, des préservatifs ont été mis gratuitement à disposition par Santé publique France, l’Agence régionale de santé (ARS) La Réunion, le CoreVIH et le Conseil général.

Santé, VIH, IST

 
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