Sur l’efficacité de l’immunothérapie avant la chirurgie

Le cancer du pancréas est l’un des cancers les plus difficiles à traiter. Seuls 12 % des patients diagnostiqués vivent au-delà de 5 anset la plupart des thérapies – y compris les chimiothérapies conventionnelles, les thérapies ciblées et les immunothérapies – ne parviennent pas à augmenter la survie. Des recherches antérieures ont étudié des combinaisons de chimiothérapies et d’inhibiteurs de PD1, un type de médicament d’immunothérapie qui aide le système immunitaire à reconnaître et à détruire les cellules cancéreuses plus efficacement, mais n’ont jusqu’à présent pas réussi à identifier une amélioration significative des résultats dans ce groupe de patients. Cette étude apporte un nouvel espoir.

L’approche thérapeutique associe spécifiquement le nivolumab à la chimiothérapie et à la chirurgie chez ces patients atteints d’un cancer du pancréas. Le nivolumab, libérant la capacité des lymphocytes T à combattre la tumeur.

Immunothérapie, chimiothérapie et chirurgie

L’étude Une étude pilote menée sur 28 patients atteints d’un cancer du pancréas à la limite de la résécabilité, par des chercheurs du UCLA Health Jonsson Comprehensive Cancer Center suggère ainsi que pour les cancers du pancréas à la limite de la résécabilité, l’administration de ce médicament L’immunothérapie en association avec la chimiothérapie avant la chirurgie est sûre et améliore les résultats à long terme. 26 soit 93% des participants ont terminé au moins 3 cycles de thérapie combinée et 24 soit 86% ont subi une intervention chirurgicale. Le séquençage génétique a été réalisé sur 21 tumeurs réséquées après traitement, six biopsies diagnostiques pré-traitement appariées aux patients et neuf tumeurs réséquées de patients non inclus dans l’essai et traités par chimiothérapie seule. L’expérience montre que :

  • après un suivi médian de 24 mois, la survie médiane sans progression est de 34,8 mois et la survie globale médiane est de 35,1 mois ;
  • Chez les patients ayant subi une pancréatectomie, le taux de survie globale à 18 mois est de 90 %.
  • Le traitement des patients par immunothérapie combinée avant la chirurgie permet
  • un taux plus élevé d’ablation réussie de la tumeur,

  • une augmentation du délai avant l’aggravation du cancer,
  • une extension de la survie globale par rapport aux témoins ;
  • l’ajout du médicament d’immunothérapie n’augmente pas les effets secondaires indésirables et n’entraîne pas de complications postopératoires significatives.

« Il s’agit donc de l’un des premiers essais rapportés avec un inhibiteur de PD1 dans le cancer du pancréas, confirmant que la nouvelle approche donne des résultats positifs, notamment en améliorant la fonction des lymphocytes T cytotoxiques, qui constituent un élément clé du système immunitaire pour lutter contre ce cancer. » , résume l’un des auteurs principaux, le Dr Zev Wainberg, expert en oncologie gastro-intestinale et chercheur à l’UCLA : “L’étude révèle également une augmentation de l’adénosine immunosuppressive, ce qui indique un mécanisme de résistance que nous pouvons cibler pour optimiser davantage la capacité de l’organisme à combattre le cancer.”

Ces travaux montrent tous les progrès possibles dans la prise en charge de l’adénocarcinome pancréatique, en mobilisant l’immunité antitumorale.

 
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