Et si, comme la ménopause, la pratique d’une activité physique était bénéfique pour la santé des femmes pendant la grossesse ? C’est l’objet d’une autre étude du laboratoire Poitevin Move, toujours dans le cadre du programme de recherche « Femmes en mouvement », en lien avec l’Agence régionale de santé et le Réseau Périnat Nouvelle-Aquitaine (RPNA).
Réduire les risques de diabète à long terme
L’unité de recherche sollicite les femmes enceintes de moins de quatre mois ou en post-partum (période qui suit l’accouchement). Ces bénévoles peuvent se voir prescrire des séances d’activité physique encadrées par des professionnels par des médecins ou des sages-femmes. « Ils bénéficient d’un accompagnement individualisé pour réaliser des exercices d’intensité faible ou modérée »précise Carina Enea, maître de conférences, qui travaille sur ce projet avec Mélanie Gréau-Marias, doctorante.
Et les effets semblent positifs selon les premiers retours. « L’activité physique permet de réduire de 40 % le développement de pathologies comme le diabète gestationnel ou l’hypertension gestationnelle. Cela réduit également le risque d’accouchement prématuré et de césarienne.développe le chercheur. D’autant plus que les maladies gestationnelles « peut avoir un impact sur la santé à long terme de la mère et du bébé »insists Mélanie Gréau-Marias. « Il y a un risque neuf fois plus élevé de développer un diabète de type 2 dans les années qui suivent l’accouchement, lorsqu’on a eu un diabète gestationnel. »
D’autres volontaires habitant autour de Poitiers et de Châtellerault sont recherchés pour cette étude ; une étude qui s’inscrit dans un travail plus global sur l’intérêt de la prescription d’activité physique par les sages-femmes.
Les praticiens et patients intéressés peuvent contacter l’équipe de recherche par email à [email protected]