La ballade d’Hervé | France Inter – .

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Adrénaline
V. Josse : Qu’est-ce qui vous donne des montées d’adrénaline ?
Hervé : Presque tout, la scène, la vie, faire du scooter, je suis dopé à l’adrénaline.

En-Hervé
V. Josse : Êtes-vous né comme ça, presque en colère ?
Hervé : Oui, Je suis une petite bombe à retardement, mais pleine de joie !

Hypersensible
Hervé : Le temps est changeant pour moi, parfois les choses de la vie me font mal de manière très intense.
Mais entre colère et rire je préfère la deuxième option.
V. Josse : Votre médecine, c’est la musique et le rire.

L’école de la vie
V. Josse : L’école a été difficile pour vous.
Hervé : Je m’y suis vite ennuyé donc je suis parti et j’ai fait plein de petits boulots dès l’âge de seize ans.
V. Josse : Vous avez été homme de ménage, vendeur de chaussures pour femmes, glacier. L’expérience professionnelle influence-t-elle vos chansons ?
Hervé : Mon quotidien a changé, mais j’ai le sentiment d’une continuité. J’adore faire de la musique mais ça ne me dérangerait pas de retourner travailler, demain je pourrais refaire une salle de bain.

Maillot de foot
Hervé : Je porte un maillot de Mélancolie FC (un club fictif nommé d’après son label). Les premiers fans le portent lors de mes concerts. Ce maillot n’est pas sans rappeler ceux de Manchester des années 90, j’ai une passion pour le football anglais.

Katerine et Daho
Hervé : Katerine, à chaque fois qu’il sort un disque, c’est d’actualité, la production est super. Sous son bob, il se passe beaucoup de choses. Je suis fan de Bobby Lapointe, Katerine me le rappelle. Quelle liberté et quel groove !
Etienne Daho et Katerine sont des artistes qui me réparent. Ce sont des êtres aussi doués que gentils, ce qui les réconcilie avec la vie.

Bashung, écriture cryptée
V. Josse : Les auteurs de Bashung, Jean Fauque et Boris Bergman, comptent pour vous, que pourriez-vous en retenir ?
Hervé : «Et ne durent que les doux moments » (Osez Joséphine) ou « C’est ma dernière fête surprise, je m’écrase le nez dans la vitrine » (Gaby Oh Gaby !) Ce genre de phrases est extraordinaire ! Quelle liberté ! Ça déchire ! Même si on ne comprend pas forcément tout, c’est inspirant. J’aime écrire de manière énigmatique, pour que chacun comprenne à sa manière.

Piano et larmes
Hervé : La première fois que j’ai entendu un piano, je me suis effondré en larmes, j’avais 7 ans. Il n’y a ni instruments ni musiciens dans ma famille, mais mes parents ont décidé de m’inscrire à des cours. Mais là, je ne retrouve pas l’émotion, les cours me sont aussi étrangers que les mathématiques. J’ai abandonné assez vite. Adolescent, je me suis découvert une nouvelle passion pour le son : le séquençage, sous l’influence des Daft Punk, etc.
VJ Et aujourd’hui le piano te fait encore pleurer ?
Hervé : Aujourd’hui, la musique fait tellement partie de ma vie que je ne m’effondre plus en entendant le piano mais je continue de pleurer souvent, notamment sur scène.

Christophe
Quel humain ! Quel chercheur d’or, quel curieux ! Le simple fait de passer devant sa maison m’émeut. Je suis allé le voir la nuit pour faire du bruit. Je l’ai rencontré dans une émission de radio sur France Inter, nous avons parlé musique, c’était à la fois très technique et instinctif.

Gwendoline
J’ai découvert ce groupe aux Transmusicales de Rennes. Ça fait du bien d’avoir un groupe qui a des choses à dire sans se gêner. Ils sont crus, j’aime leur humour.

Patrick Dewaere
Quel jeu puissant ! Il a quelque chose de brut, d’ultra instinctif, une urgence et une tendresse à la fois.
V Josse : C’est drôle parce que tu as 33 ans, tu ne l’as pas connu vivant. Vous êtes intéressé par les années 60, 70 ?
Hervé : Oui, je fantasme sans doute sur cette période, j’ai un fort attachement aux œuvres. J’ai des acteurs, des films et des disques préférés.

Meilleur disque
Hervé : Adrénaline, C’est le disque que j’ai toujours rêvé de faire.
V. Josse : Qu’avez-vous fait de nouveau dans cet album ?
Hervé : La place de la guitare, son traitement, aussi important que les paroles du refrain. Je n’ai quasiment pas changé de matériel depuis mes débuts. Le son est une question vitale, j’écris à partir de là. J’empile des couches, c’est de la peinture abstraite.

Le reste à écouter.

Hervé, non loin du studio 611 de F. Inter
© Radio-France -Vincent Josse

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En lisant

Balade musicale dans le monde d’Hervé

8 minutes

La playlist en complicité avec l’invité

HERVÉ Encore
CHRISTOPHE Alcaline (Titre source)
GWENDOLINE Rock2000
ALAIN CHAMFORT Tout finit par s’arranger
KATERINE Sous mon carré
HERVE Clashhh

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