des patients témoignent et encouragent le dépistage

des patients témoignent et encouragent le dépistage
des patients témoignent et encouragent le dépistage

Novembre est le mois de la sensibilisation au dépistage du cancer de la prostate. Inciter les hommes à se faire dépister est l’un des objectifs de l’association des patients atteints d’un cancer localisé de la prostate. Objectif : disposer de traitements les moins invalidants possibles pour le patient.

Près de 60 000 hommes découvrent chaque année qu’ils sont atteints d’un cancer de la prostate, le principal cancer masculin. François Gareil, secrétaire adjoint duAssociation de patients atteints d’un cancer localisé de la prostate (APCLP), mesure sa chance. “J’ai été suivi et donc dépisté pour un cancer. L’urologue qui me traitait m’a prescrit un contrôle annuel du taux de PSA, un indicateur qui permet de savoir si on a un cancer de la prostate. Il m’a invité à faire une biopsie qui a effectivement révélé que j’avais un cancer de la prostate.“Après différents examens, IRM, biopsie, l’urologue lui a annoncé qu’il avait un cancer.”Il m’a suggéré de me faire enlever la prostate. C’est quand même quelque chose qui a des conséquences en termes de qualité de vie.« En fait, un homme sur cinq qui suit ce traitement souffrira d’incontinence et d’impuissance. Un deuxième avis médical recommande la curiethérapie. Après un premier mois de traitement difficile, la vie reprend son cours normal. Il suffit d’un traitement deux fois par jour pour éviter les blocages urinaires.

Je ressens l’impuissance

Gilles Thibaudault, président de l’APCLP, regrette l’absence d’un programme de dépistage organisé, comme c’est le cas pour le dépistage du cancer du sein et du cancer du col de l’utérus. “Une simple lettre adressée aux hommes de plus de 50 ans inciterait nombre d’entre eux à faire le premier pas.“Le médecin généraliste peut prescrire un test de PSA (antigène spécifique de la prostate) pour identifier la présence de cellules cancéreuses dans la prostate par une simple prise de sang.”A 50 ans, si votre taux est bas, c’est rassurant. Mais si ça commence à grimper, il faut impérativement consulter avant que la situation ne se complique.« Il est prouvé que les hommes qui éjaculent assez fréquemment sont moins susceptibles d’avoir un cancer de la prostate.

Avec un taux de PSA de 177, Gilles Thibaudault a subi un traitement d’hormonothérapie, une rechute et un nouveau traitement avec une molécule de deuxième génération bien tolérée. “Je me sens fatigué parfois, je dois beaucoup me reposer. Mais j’ai un cadre de vie qui me convient tout à fait.“Mais ce traitement a des effets graves : il n’a plus de testostérone, donc plus de libido ni d’érections.”Je ressens de l’impuissance. Il a fallu faire des concessions. Ma femme a très bien compris que ce ne serait plus comme avant.

L’incontinence est un sujet tabou

Un cancer diagnostiqué à un stade avancé nécessitera forcément un traitement plus lourd pouvant entraîner des effets secondaires comme l’incontinence ou l’impuissance. “Il faut être informé des conséquences pour mieux les anticiper» estime Gilles Thibaudault. L’association qu’il préside travaille les professionnels de santé pour accompagner les patients dans leur réadaptation et leur adaptation à ces changements. “Faire face à la maladie nécessite un contrôle personnel, nous sommes là pour soutenir ceux qui commencent ce voyage.

Dès que la prostate est traitée, elle est endommagée et certaines fonctions ne sont plus assurées correctement. “L’incontinence est un sujet taboureconnaît Jean-Luc Herpin, coordinateur du groupe Incontinence de l’APCLP, mais en parler est essentiel pour aider ceux qui en souffrent. Des exercices de renforcement du périnée, encadrés par des spécialistes, peuvent réduire considérablement ce problème.« L’idéal étant de renforcer le périnée à titre préventif.

 
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