que vaut la suite du chef-d’œuvre oscarisé du cinéma d’animation ? – .

que vaut la suite du chef-d’œuvre oscarisé du cinéma d’animation ? – .
que vaut la suite du chef-d’œuvre oscarisé du cinéma d’animation ? – .

Neuf ans après le chef-d’œuvre conceptuel et émouvant de Pete Docter, Pixar lui offre une suite réussie quoique inflationniste avec « Vice-Versa 2 ».

Il fallait s’y attendre. Une suite : Pixar, incubateur d’idées numériques et inventeur de néomythes pop qui a révolutionné l’animation depuis Toy Story en 1995, a depuis longtemps abandonné sa volonté initiale de ne produire que des prototypes. Ce qui suit : à la fin de Vice-Versa, la petite Riley, que son déménagement avait fragilisée psychologiquement, avait retrouvé la paix intérieure et les émotions qui la gouvernaient, un fonctionnement équilibré et harmonieux. Il n’y avait plus rien à craindre… sauf la puberté !

Cinq nouvelles émotions

Vice-Versa 2 commence à cette heure-là : la nuit, l’alerte rouge puberté se déclenche au quartier général d’Emotion. Pas le temps de se rendre compte que les employés anonymes du corps de Riley sont déjà en train de démonter le poste de contrôle pour installer une nouvelle console de contrôle agrandie, et pour cause : Anxiété, Embarras, Ennui et Envie s’ajoutent désormais à la Joie, la Tristesse, la Colère, la Peur et Dégoûter. La lutte d’influences entre les émotions primaires de Riley et ses sentiments complexes va se cristalliser lors d’un camp de hockey sur glace. Tiraillée entre sa loyauté envers ses amis de toujours et son désir d’être acceptée par les personnes plus âgées et plus cool, l’estime de soi de la préadolescente sera mise à rude épreuve.

Plus de personnages, plus d’aventures intérieures, plus d’interactions extérieures, plus de décors, plus d’effets visuels, plus d’action, plus de vitesse… Vice-versa 2 n’évite pas l’écueil inflationniste des suites cinématographiques, pas plus qu’il n’échappe à la tentation de se saisir du récit. recette de sa source, il est vrai, l’or : il s’agit donc encore une fois d’une odyssée à travers les territoires (en construction) de l’esprit de Riley, cette fois, de toute l’équipe émotion. Mais si à travers cette quête, l’original a osé la complexité d’un message philosophique (se rendre compte qu’une vie épanouie ne va pas sans tristesse), sa suite préfère la simplicité d’un principe psychologique (s’accepter tel qu’on est avec ses imperfections).

Ce qu’il renonce en originalité et en profondeur, le film de Kelsey Mann (l’auteur du premier, Pete Docter, triple oscarisé, est aujourd’hui directeur artistique de Pixar) le compense heureusement en humour, espièglerie, complication et loufoquerie. Nous ne sommes donc pas prêts d’oublier la restructuration de nos différents univers intérieurs (l’îlot de la famille s’est rétréci au profit de celui de l’amitié), l’ouverture de la ligne de faille du sarcasme (et la dissonance auditive cognitive qu’il provoque), la voûte des secrets les plus honteux de Riley (son goût intact pour un programme éducatif pour les tout-petits, son béguin pour un personnage kawaii d’un jeu vidéo et… un gros truc sombre) et encore la terrible séance de brainstorming dans l’espace ouvert de son imagination flippante.

Si l’on ajoute que l’angoisse qui domine Riley fait écho à celle qui a fonctionné chez Pixar après plusieurs déboires créatifs (studio qui retrouve actuellement sourires et succès grâce à Vice-Versa 2), cela pourrait faire beaucoup pour un seul film. Mais dans ce cas, ça donne juste envie de le revoir !

 
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