![Bien avant le succès du film d’Artus, ce restaurant alsacien comptait déjà une équipe avec « un petit quelque chose en plus »](https://news.dayfr.com/temp/resized/medium_2024-06-17-efb5e1d54d.jpg)
l’essentiel
Alors que le film « Un p’tit truc en plus » réalisé par Artus vient de dépasser la barre des 7 millions de spectateurs, devenant ainsi le plus gros succès du cinéma français depuis la crise du Covid ; un restaurant continue son bon chemin, à Mulhouse, il met aussi les personnes handicapées à l’honneur et il s’appelle lui aussi… « Un petit truc en plus ».
Une seule lettre les sépare. Avec ou sans apostrophe, le restaurant alsacien, à l’image du film d’Artus, met en avant ce « petit plus » que possèdent ses salariés. Ce plus, c’est le chromosome supplémentaire que possèdent les personnes trisomiques, et peut-être aussi le large sourire qu’elles affichent lorsqu’elles accueillent les clients des restaurants.
Lire aussi :
« On ne mélange pas torchons et torchons » : les marques de luxe ont-elles refusé d’habiller les acteurs du film « Un P’tit truc en plus » ?
Artus a-t-il déjà déjeuné chez « Ptit truc en plus » ? L’histoire ne le dit pas. Mais le film à succès et le restaurant ont en commun cette volonté d’apporter de la visibilité aux personnes handicapées. Héros de film, invités d’honneur du festival de Cannes d’un côté, serveur, cuisinier, salariés « comme les autres » de l’autre, tous prouvent que les personnes handicapées ont leur place à l’affiche.
“Pas de filtre!”
« Un petit truc en plus » emploie cinq salariés à temps partiel trisomiques, soutenus par plusieurs bénévoles, dont Martine Grosz. Cette retraitée de 66 ans vante les qualités relationnelles de ses « coéquipières » : « Ils sont sans filtre, c’est spontané : ça fait vraiment du bien, vraiment. Et les clients semblent également apprécier l’ambiance du restaurant. « Je viens régulièrement. C’est bien, c’est sympa, c’est agréable”, confie Karine Bechler à l’AFP. Verre de vin blanc à la main, elle dit qu’il est « très important » que des lieux comme celui-ci existent. « Cela crée de l’inclusion dans la société », se réjouit-elle.
Lire aussi :
Café Joyeux, un café solidaire
C’est à Nantes que le co-fondateur du restaurant a trouvé l’inspiration. “Quand j’ai vu toutes les émotions qui sont passées […]les clients qui étaient aux petits soins […]Je me suis dit que ce serait vraiment sympa qu’on fasse ça à la maison”, explique le chef de 41 ans.
Et le récent succès du film d’Artus ne peut que confirmer l’attachement des Français aux gens qui ont « un petit quelque chose en plus ». Tom Cardoso, directeur général du Centre de rééducation de Mulhouse (CRM) et co-fondateur du restaurant, a tenté à plusieurs reprises de contacter l’équipe du film, en vain. « Un petit clin d’œil, ça serait sympa », sourit Aurélie Bernard, qui aimerait « une rencontre voire un échange […] Comme ça, ils pourront nous dire pourquoi ils ont choisi ce nom pour ce film !