Ce n’est pas toujours une bonne idée de boire pendant un voyage en avion.
Le temps peut parfois paraître long en avion. On mange, on dort un peu, on regarde un film… Et quand l’hôtesse passe nous demander si on veut boire quelque chose, on accepte de s’occuper plus souvent que par vraie soif. Soyez prudent avec la boisson que vous choisissez car il y en a une qui est particulièrement mauvaise lorsque vous prenez l’avion, selon des observations de chercheurs allemands rapportées dans la revue « Thorax ».
Soda, eau gazeuse, jus de tomate, café, thé, verre de vin ou encore une coupe de Champagne ? Les compagnies aériennes proposent une variété de boissons à bord. Les scientifiques se sont ici intéressés aux effets de l’alcool sur le sommeil et la fréquence cardiaque de 40 sujets. Ils ont demandé à ces individus en bonne santé de passer deux nuits de 4 heures de sommeil (de minuit à 4 heures du matin) soit dans un laboratoire du sommeil, soit dans une chambre d’altitude (imitant les effets du vol). . Certains participants ont bu de l’alcool avant l’une des deux nuits, puis l’échantillon a été inversé. Plusieurs données ont été enregistrées pendant leur sommeil, notamment leur fréquence cardiaque et leur saturation en oxygène du sang, également appelée SpO2. Cette dernière donne une estimation de la quantité d’oxygène transportée par les globules rouges depuis les poumons vers le reste du corps.
A la fin de l’analyse, les chercheurs ont observé que les sujets qui buvaient de l’alcool et dormaient en altitude voyaient leur saturation en oxygène chuter à environ 85%, leur fréquence cardiaque augmenter à environ 88 battements par minute (entre 50 et 80 fois par minute normalement). et j’ai eu environ 46 minutes de sommeil profond. En comparaison, les patients qui dormaient dans le laboratoire du sommeil sans boire d’alcool présentaient une saturation en oxygène d’environ 96 %, une fréquence cardiaque plus faible d’environ 64 battements par minute et un sommeil profond d’environ 68 minutes.
Pour les chercheurs “La combinaison de l’alcool et de l’hypoxie hypobare en vol (chute de la pression atmosphérique due à l’altitude qui fait que le corps reçoit moins d’oxygène) a réduit la qualité du sommeil, a mis à rude épreuve le système cardiovasculaire et a conduit à une hypoxémie prolongée (faible taux d’oxygène dans le sang)« . Selon leurs observations «Même chez les individus en bonne santé, la combinaison de la consommation d’alcool et du sommeil dans des conditions hypobares exerce une pression considérable sur le système cardiaque et pourrait conduire à une exacerbation des symptômes chez les patients souffrant de troubles cardiaques et pulmonaires.. Plus la consommation d’alcool est élevée, plus ces effets pourraient être importants, en particulier chez les passagers plus âgés et ceux ayant des problèmes de santé préexistants. « Les praticiens, les passagers et l’équipage doivent être informés des risques potentiels, et il pourrait être bénéfique d’envisager de modifier la réglementation pour restreindre l’accès aux boissons alcoolisées à bord des avions. » ont-ils conclu.
