Mercredi dernier, Le Télégramme évoquait le constat fait en début de semaine dernière à Kerampuilh par un commissaire de justice mandaté par la ville. Celui-ci voulait constater l’occupation du domaine par le Festival des Vieilles Charrues, une association qui n’a toujours pas signé la convention d’occupation du domaine public. Contactées à ce sujet, Vieilles Charrues n’ont dans un premier temps pas souhaité commenter ces faits. L’association a changé d’avis vendredi, en publiant un communiqué, où elle a dénoncé la visite en force « d’un huissier et de la police municipale ». Des propos qui ont fait réagir le maire de Carhaix, Christian Troadec, ce dimanche. « Jérôme Tréhorel est-il aveuglé par la flamme olympique qu’il a portée récemment ou par sa mauvaise foi ? Sa volonté d’entraîner sans cesse son association dans la polémique ne masque-t-elle pas d’autres problèmes ? Reste que la seule descente de police que connaîtra Kerampuilh, ce sera le 12 juillet, quand Sting descendra de scène», ironise le maire, qui assure que le policier municipal, lui, ne fait que son travail en portant aussi, si nécessaire, lettres au nom de la mairie.
” Pas de pression “
L’élu ajoute que « contrairement à ce que MM. Tréhorel et Martin”, il n’a pu prendre aucun engagement lors de la réunion organisée à Carhaix par le sous-préfet de Châteaulin, puisqu’il affirme ne pas y avoir participé. “Il ne s’agissait que d’une réunion technique et d’information entre la DGS de la ville de Carhaix, le directeur de Charrues et l’Etat, sans la présence d’aucun élu.” Christian Troadec indique également « qu’il n’y a pas non plus de pression sur les Vieilles Charrues : le constat d’huissier avait pour seul but de protéger la communauté en cas de problèmes sur le chantier ».
« Une décision démocratique »
Enfin, concernant la redevance imposée au festival, « elle est le résultat d’une décision démocratique du conseil municipal en date du 8 avril et répond aux recommandations de la Chambre régionale des comptes, qui recommandait à la mairie de mettre en place une expertise. Il sera appliqué à tous les utilisateurs du site qui réalisent plus de 500 000 € de chiffre d’affaires et a déjà été accepté par Motocultor et le festival du camping-car”, assure-t-il, précisant que cet argent permettra d’investir dans du matériel qui sera partagé. (barrières, sanitaires, etc.). « Jérôme Tréhorel devrait s’en réjouir puisque les Vieilles Charrues souhaitaient entreprendre les travaux à leur compte. Il devrait plutôt s’interroger sur les sommes que le festival verse sans sourciller à l’Etat pour la simple présence de la police, qui coûte chaque année au festival des centaines de milliers d’euros ! Et là, il ne trouve rien à redire. Il l’apprécierait presque. De l’argent qui va à Paris, tout comme l’impôt sur les sociétés et les bénéfices que verse le festival, sans aucun espoir de retour à Carhaix… et d’autre part, le festival ne paierait pas l’eau ou l’électricité consommée ainsi que les heures mises à disposition des personnels municipaux, les laissant à la charge du contribuable carhaisien, qui a déjà du mal à faire face à ses propres factures d’énergie… ? “, il demande.
