Sanseverino sans chichi avant son concert à Brioux-sur-Boutonne

Sanseverino sans chichi avant son concert à Brioux-sur-Boutonne
Sanseverino sans chichi avant son concert à Brioux-sur-Boutonne

Partenariat NR

Nous aurions préféré le rencontrer en personne, mais avec “cent vingt” De concerts par an, Stéphane Sanseverino a le planning des ministres qu’il désapprouve. Réaliser cinq à sept projets différents en parallèle, «C’est la seule façon que j’ai trouvée de vivre.»justifie l’artiste de 62 ans, à l’autre bout du fil.

“Je ne vois pas pourquoi les musiciens d’aujourd’hui auraient tort”

Pour compenser la distance qui nous sépare, nous lui demandons de se décrire. “Tu as des problèmes!” Je suis en short, j’ai des chaussettes de vélo vert fluo, des jambes pleines de tatouages, un t-shirt noir et des cheveux bleus.» énumère-t-il, avec l’humour et la franchise qui le caractérisent.

A ceux qui disent que les paroles des rappeurs ne sont pas respectueuses des femmes, je veux répondre qu’avec AC/DC, ce n’était pas beaucoup mieux

Stéphane Sanseverino, auteur-compositeur-interprète

Jeudi 4 juillet 2024, le chanteur de La maison sur le port Ou de la Embouteillages se produira à Brioux-sur-Boutonne, dans le cadre du Festival au village. La contrebassiste Blanche Stromboni et le batteur Stéphane Huchard revisiteront avec lui son répertoire qui mêle swing manouche, rock, blues, jazz et tango. Fidèle au personnage, le style musical de Sanseverino résiste à toute boxe.

La musique est déjà polymorphe lorsqu’elle fait irruption dans la vie du jeune titi de l’est parisien, alors âgé de 20 ans. Dans l’appartement d’Aulnay-sous-Bois, country et swing américain des années 50 côtoient les voix de Béranger, Lavilliers, Nougaro et tous ceux “qui raconte des histoires” et je te mets “des films dans la tête”.

Mais contrairement à ce que pourraient laisser penser les grands noms de la chanson qu’il invoque, Sanseverino tient la nostalgie de l’horreur. Comme en témoigne le titre de son prochain album, C’était mieux maintenantà paraître en septembre 2024, conçu comme « Une révolte » contre le discours “réactionnaire” de ” c’était mieux avant “.

“Je ne vois pas pourquoi les musiciens d’aujourd’hui auraient tort et ceux d’avant auraient raison, » défend le sexagénaire. Quand j’étais petit et que les guitares et les tambours électriques sont apparus et que ça a commencé à jouer fort, les fans de la chanson des années 1930 disaient que c’était du bruit, pas de la musique. »

L’histoire se répéta quelques années plus tard, au moment de la naissance du rap, dénigré par certains rockers. « À ceux qui disent que les paroles des rappeurs ne sont pas respectueuses des femmes, je veux répondre qu’avec AC/DC, ce n’était pas beaucoup mieux. »

Près de vingt-cinq ans après la sortie de l’album qui l’a fait connaître, Le tango du peuple, Stéphane Sanseverino continue, derrière ses lunettes noires, de porter un regard aiguisé sur le monde, de l’interroger. Peut-être faudrait-il voir le travail de ses enfants, âgés de 18 à 30 ans ? Avec eux il a vu la saga La planète des singesmais aussi les doutes que l’époque place sur les épaules d’une jeunesse “futur incertain”notamment en termes de climat.

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“Honteux d’être un mec”

En 2017, au moment du déferlement de la vague #MeToo en France, qui voit se multiplier les témoignages de harcèlement et de violences sexuelles, il expérimente “culpabilité” nouveau : “la honte d’être un mec”. « Non pas que j’aie quelque chose à me reprocher, mais je ne savais pas où me mettre, ni quoi faire d’autre que d’écouter ces femmes. Ils ont raison de laisser le chantier derrière eux. Rien ne s’acquiert sans bruit. »

Il fait du bruit depuis 1992, sur scène, mais pas que. Aux élections présidentielles de 2022, celui qui se considère « plus civique que politiquement engagé » avait appelé à voter pour le candidat de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

Un an plus tard, il descend dans la rue pour manifester contre la réforme des retraites. On l’interroge sur l’imminence du sien, à l’approche de son 63e anniversaire. La réponse éclate : “Plutôt mourir!” ». Donc sur scène. Approbation, de l’autre côté du téléphone. « Oui, comme Dalida. »

 
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