Un peu de nervosité et beaucoup de joie pour les enfants de l’orchestre Girondin Démos

Un peu de nervosité et beaucoup de joie pour les enfants de l’orchestre Girondin Démos
Un peu de nervosité et beaucoup de joie pour les enfants de l’orchestre Girondin Démos

FAnta a avoué avoir eu une légère appréhension avant de monter sur scène à l’Auditorium de l’Opéra National de Bordeaux. Cette Talençaise de 11 ans fait partie de la troisième promotion de l’orchestre d’enfants Démos (Système d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale), qui a donné sa première représentation samedi 15 juin devant un public comble et conquis. Sa peur ? « Faire une autre note quand tout le monde a arrêté de jouer. » C’est ce qu’on appelle le trac. Même les plus grands artistes doivent y faire face. Visiblement très appliqué, Fanta a beaucoup de mérite. « Quand je sors de l’école et que j’ai fini mes devoirs, je pratique mon violoncelle, non pas tous les jours, mais régulièrement, trente minutes ou une heure. » C’est elle-même qui a choisi cet instrument, prêté pour trois ans, en même temps que 104 autres musiciens complètement débutants âgés de 7 à 11 ans du Réolais, du Pays Foyen, de Bordeaux, de Gradignan, de Talence, de la Haute Gironde et du Créonnais.


Les jeunes musiciens ont reçu leurs instruments en janvier.

GUILLAUME BONNAUD/SO

Cours gratuits

Parmi les autres violoncellistes, il y a Savana. Agée de 8 ans, elle vit à Sainte-Foy-la-Grande, où un ensemble à cordes s’est constitué dans le cadre de cette remarquable opération nationale initiée par la Philharmonie de Paris, à laquelle s’est associé l’Opéra national de Gironde. de Bordeaux, ainsi que les collectivités territoriales, Département en tête, avec une participation doublée, 90 000 euros sur un budget annuel de 370 000 euros. La Gironde est le seul département où cet orchestre renouvelé tous les trois ans est systématiquement renouvelé depuis 2016.

À Sainte-Foy-la-Grande, deux enfants ont opté pour le violoncelle, trois pour l’alto et sept pour le violon. « Ils avaient deux mois pour choisir », explique Marie Le Bot, qui les encadre. Les musiciens ont pris le temps de leur montrer tous les instruments. Ils les ont écoutés jouer plusieurs fois. » Membre de l’équipe de la Maison du Département des Solidarités de la commune, elle a elle-même dû se mettre au violon. Cela fait partie du projet, entièrement gratuit pour les familles. «J’aime beaucoup le violoncelle», sourit Savana. « C’était une enfant extrêmement réservée », observe son compagnon. Grâce à Démos, elle change vraiment, prend confiance en elle. » Tous les mercredis, le groupe suit des cours collectifs à l’école de musique locale, des ateliers de trois heures, ainsi qu’une répétition toutes les six semaines à Bordeaux avec l’orchestre au complet.

Samedi, renforcé par la chorale des parents et accompagné par les professeurs, Démos 3, nom actualisé de cet orchestre, interprète sans partitions, vocalement et par « body clapping » (percussions corporelles), une chanson traditionnelle norvégienne, musique du compositeur Edvard Grieg , un extrait de l’opéra « Les pêcheurs de perles » de Georges Bizet ou un branle de village, danse baroque du XVIe sièclee siècle, ce qui fut le point culminant du spectacle, puisque les 105 enfants, après seulement cinq mois de pratique instrumentale, avaient cette fois tous leur archet, clarinette, hautbois ou flûte traversière en main, devant une rangée de cuivres. La chef d’orchestre, Jane Latron, est sous le charme : « Je ressens chaque mois d’énormes progrès. » Ceux qui souhaitent continuer la musique après ces trois années se verront offrir leur instrument.

 
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