« C’est l’occasion de découvrir une cuisine d’ailleurs »

« C’est l’occasion de découvrir une cuisine d’ailleurs »
« C’est l’occasion de découvrir une cuisine d’ailleurs »

Briser les préjugés sur les étrangers, c’est l’objectif du Refugee food festival qui se déroule à Bordeaux. Les restaurants ouvrent leurs cuisines à des talents venus d’ailleurs et parmi eux un réfugié ukrainien reconverti dans la restauration.

Dans les cuisines du Souquo, sur les quais de Bordeaux, un repas végétarien insolite est préparé autour de la chef Cécile Tonvont. Son invitée, Ludmila Danyliuk, concocte quelques spécialités ukrainiennes pour ses clients.

Ludmila est arrivée en France en 2022, au moment où éclate la guerre en Ukraine. Cet ancien fonctionnaire s’est aujourd’hui reconverti dans la restauration.

Au menu : rouleau d’épinards aux légumes avec sauce à la crème, soupe froide et beignet de cerises.

Cette soupe est un plat national de l’été. Il est normalement préparé dans le nord de l’Ukraine

Ludmila Danyliuk, réfugiée ukrainienne en France

Trois spécialités ukrainiennes sont proposées dans ce restaurant bordelais partenaire du Refugee food festival

© F3 Nouvelle Aquitaine / L.Cagnato

Pour sa neuvième édition, la recette du Refugee Food festival reste la même. Dans douze villes de France et d’Europe, dont Bordeaux, cet événement propose une collaboration culinaire entre cuisiniers réfugiés et restaurateurs ou artisans de l’alimentation.

C’est l’occasion de pouvoir découvrir une autre cuisine et de permettre à Ludmila de travailler avec nous et de s’approprier nos spécialités.

Cécile Tonvont, Chef de cuisine du restaurant Souquo


La chef Cécile Tonvont a élaboré le menu spécial du Refugee food festival avec son invitée ukrainienne Ludmila

© F3 Nouvelle Aquitaine / L.Cagnato

En créant ensemble ce menu spécial, mêlant traditions ukrainiennes et spécialités de l’établissement bordelais, Cécile et Ludmila ont réussi leur démarche culinaire et solidaire. Le restaurant est complet et les clients sont ravis. “C’est important de pouvoir encourager les gens qui arrivent en France et aussi leur montrer la richesse de leur présence en France.confie Ségolène en savourant l’un des trois plats en terrasse.

Depuis sa création en 2016, plus de 350 cuisiniers réfugiés, de 56 nationalités différentes, ont participé au festival.
“Le premier objectif du festival est de briser les préjugés sur les réfugiés et de parler d’eux autrement que de manière anxiogène et misérable, tout cela en valorisant leur patrimoine culinaire”, explique Coline de Silans, organisatrice du Refugee Food Festival
« Le deuxième objectif est d’aider ces personnes à s’orienter vers la restauration professionnelle » Elle ajoute.

Depuis sa création, selon les organisateurs, 59% des cuisiniers ont eu accès à au moins une opportunité professionnelle grâce au festival : se former, embaucher ou lancer leur propre restaurant ou service traiteur pour certains.
Quant à Ludmila, elle débutera une formation en CAP pâtisserie à la rentrée prochaine.

 
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