« Nous sommes inquiets, mais pas paniqués », le niveau de risque de grippe aviaire passe de modéré à élevé

« Nous sommes inquiets, mais pas paniqués », le niveau de risque de grippe aviaire passe de modéré à élevé
« Nous sommes inquiets, mais pas paniqués », le niveau de risque de grippe aviaire passe de modéré à élevé

Neuf élevages bretons touchés depuis la fin de l’été, la grippe aviaire gagne du terrain, notamment en Bretagne. Le risque a été relevé de « modéré » à « élevé » sur l’ensemble du territoire national le 9 novembre 2024. Cela implique des contraintes plus fortes pour les éleveurs, le confinement, le contrôle et l’abattage en cas d’infection. .

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« Nous sommes inquiets, mais pas paniqués. Nous devons suivre les conseils de biosécurité” réagit Stéphane Rouet, il est éleveur de poules pondeuses à Ambon dans le Morbihan. Une ville côtière, ce qui explique que ses animaux, situés en zone de surveillance, soient confinés depuis un mois et demi déjà, d’autant que ses poulaillers ne se trouvent qu’à quatre kilomètres d’un foyer de grippe aviaire. “C’est définitivement mieux qu’ils sortent, ajoute-t-il. Pour eux et pour nous aussi. Il est ainsi plus facile d’intervenir et de les observer.. “Dans les œufs, le risque de grippe aviaire est omniprésent, mais pour les producteurs de canards, il y a en plus des impacts sur les débouchés.” poursuit l’éleveur morbihannais.

Sur les dix élevages touchés par la grippe aviaire depuis la fin de l’été en France, neuf sont situés en Bretagne. En une semaine, fin octobre, trois foyers ont été détectés dans le Morbihan, dans une ferme près de Vannes, de canard dans la filière foie gras, dans une autre de canard dans la filière viande et près de Pontivy, de poules pondeuses. Face à l’accélération de la propagation de l’épidémie, les autorités ont décidé de relever le niveau de risque de « modéré » à « élevé », le niveau le plus élevé, le 9 novembre 2024. Il était passé de « négligeable » à « modéré ». , mi-octobre, face aux craintes de contamination par les oiseaux sauvages.

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Dans la situation de risque élevé de propagation du virus, les volailles sont particulièrement confinées dans des bâtiments, c’est-à-dire que dans les élevages de plus de 50 oiseaux, elles sont « à l’abri, et leur nourriture et leur eau sont protégées ». Dans les petites fermes, la volaille et les oiseaux sont « confinés ou protégés par des filets ».

Si une épidémie est détectée, « Des mesures de police sanitaire sont déployées pour limiter la propagation du virus », les animaux de la ferme sont abattus, voire ceux situés à proximité, selon un périmètre défini par arrêté préfectoral, les sites sont nettoyés et désinfectés. Dans les zones réglementées, proches des foyers, la surveillance est renforcée, les dépistages réguliers, les oiseaux sont tous mis à l’abri, les déplacements sont interdits et la chasse au gibier à plumes est restreinte.

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Une campagne de vaccination, possible uniquement sur les canards, a débuté début octobre, c’est la deuxième du genre. La France, qui est le premier pays d’Europe à vacciner à grande échelle pour protéger ses fermesa lancé une première campagne en 2023 dans les exploitations de plus de 250 animaux. Depuis le 1er octobre, 4 millions de canards ont été vaccinés contre grippe aviaire hautement pathogène (IAHP).

L’Europe entière est touchée par la grippe aviaire, le virus a ainsi été détectée dans 24 pays, avec un nombre croissant de foyers, notamment en Hongrie. En France, cependant, c’est La Bretagne, qui est la plus concernée. La région, où le premier foyer a été détecté en août, se trouve en effet sur un corridor de migration d’oiseaux. Et ceux-ci sont arrivés plus tard cette année en raison des températures douces. C’est aussi la période d’ensilage dans les fermes, qui attire dans les champs un grand nombre de goélands et de goélands, animaux sauvages, qui peuvent être porteurs du virus.

Dans le dernier bulletin sur la situation de l’épidémie, il est indiqué que la multiplication des cas et des foyers en France, confirmé « Une forte dynamique d’infection est présente depuis fin septembre et s’accentue parmi les oiseaux sauvages, y compris les migrateurs, dans les couloirs de migration active en amont de la France. Le risque d’introduction en France de virus d’IAHP issus de l’avifaune sauvage migratrice est déjà important.

 
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