Après YouTube, Théodort rêve d’autres hits

Après YouTube, Théodort rêve d’autres hits
Après YouTube, Théodort rêve d’autres hits
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Théodort, à Paris, en mars 2024. RÉGULIER

Théodore Imad Levisse n’a que 21 ans, mais a déjà une première carrière de YouTubeur sous un pseudonyme qui facilite grandement les recherches sur Google : Théodort. Il se lance dans un second métier, chanteur et musicien, en publiant, le 24 mai, un premier albumImad, inspiré de la musique électronique sud-africaine, amapiano. Malgré la qualité de cette première tentative de record, ses plusieurs millions de followers sur les réseaux sociaux lui en veulent un peu. Il faut dire qu’il n’a pas hésité. En janvier, il a supprimé sa chaîne YouTube, rendant ainsi orphelins tous ceux qui ont contribué à son succès.

A 13 ans, l’adolescent comptait déjà plus de 100 000 abonnés puisque, trois ans plus tôt, il avait commencé à se moquer gentiment de ses confrères YouTubeurs et de leurs vidéos de leurs sessions de jeux en ligne. C’est drôle, un enfant qui se moque des autres. Puis, à 18 ans, en même temps qu’il intègre une école de théâtre après son bac, il enregistre des sketchs et parodie des stars du rap, de Jul à Booba, en passant par SCH, « ce rappeur qui se croit dans un film ». Énorme succès.

Mais voilà, Théodort est avant tout un amateur de musique et joue du piano depuis sa petite enfance en Bourgogne. Ainsi, ce qu’il avait commencé comme un jeu, et qui l’avait rendu riche par la même occasion, le rendait particulièrement malheureux. «Cela prenait beaucoup de tempsil résume dans un café vers 16 heurese Quartier parisien, où il réside désormais. Après dix ans, j’avais l’impression de n’être pas à ma place. Mes dernières vidéos étaient une critique, une parodie de notre monde Internet. »

Une table rase du passé

Le jeune homme s’est donc rangé aux détracteurs et a tout supprimé, faisant table rase du passé sans pour autant le nier. « Durant toutes ces années, j’ai continué à faire de la musique mais je n’ai rien publié. Et là, j’ai senti que c’était le moment. » Lorsqu’il était enfant, ses parents, fonctionnaires et coach de santé, l’inscrivent au conservatoire de Bourgogne. Son grand frère joue de la guitare, lui du piano. Très tôt, à 7 ans, il compose des petites chansons, demande à son père de lui graver un CD et réalise une pochette d’album. Une petite caméra vidéo et une utilisation intensive de YouTube le mercredi après-midi l’ont distrait de sa première passion. Finalement, c’est en 2022, au retour d’un séjour au Bénin, pays d’origine de sa mère où il dit [se] se sentir le plus paisible », qu’il a décidé de se concentrer sur la musique. Son oncle, KS, un rappeur local, partage avec lui ses playlists et lui fait découvrir l’amapiano, la musique électronique sud-africaine, chantée en zoulou. Il a fait ses recherches, puis téléchargé l’album du Nigérian Asake, et ce fut le coup de foudre.

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