Stress, troubles du sommeil, douleurs musculaires, les salariés-aidants souffrent de nombreux troubles physiques et psychologiques. Pour soulager un quotidien souvent difficile, l’Observatoire Solidaire de La Mutuelle Générale a édité un guide des médecines complémentaires et adaptées pour les aider à améliorer leur bien-être.
Aider les soignants doit devenir une priorité pour les entreprises
« Les entreprises doivent prendre conscience de l’importance de la question des salariés-aidants : l’aide n’est plus un sujet de la sphère privée mais une priorité »explique Delphine Ratouit, responsable des ressources humaines à La Mutuelle Générale. Pour cause, on estime qu’à l’horizon 2030, un salarié sur quatre devra jongler entre rendez-vous médicaux, formalités administratives pour le compte d’un proche et son propre travail. Un rythme effréné et une charge mentale notable pour ces salariés qui ont tendance à « s’oublier ». “Selon nos estimations, 80% d’entre eux ne consultent pas de médecin tandis que plus de la moitié déclarent que cette situation de soins a des conséquences négatives sur leur santé mentale et physique”ajoute Delphine Ratouit.
Les médecines traditionnelles peuvent être insuffisantes face aux troubles émotionnels
Parmi les symptômes les plus courants chez cette catégorie de salariés figurent : une fatigue chronique, des troubles du sommeil, un niveau de stress élevé, des douleurs musculo-squelettiques, un affaiblissement du système immunitaire, mais aussi un épuisement émotionnel pouvant conduire à la dépression. . Pour les soulager, l’Observatoire des solidarités de La Mutuelle Générale a publié un guide pratique dédié à leur santé. De la sophrologie au yoga, en passant par l’aromathérapie, l’ostéopathie, l’acupuncture : elle recense la grande majorité des médecines complémentaires à la médecine conventionnelle.
« Nous avons créé ce guide pour répondre à quatre problématiques majeures et récurrentes chez les salariés soignants : gérer les émotions, évacuer le stress, entretenir la forme physique et mentale, détendre son corps, souligne Delphine Ratouit. Face à ces multiples difficultés, la médecine classique n’apporte pas toujours une réponse satisfaisante. » Elle cite l’exemple d’une salariée travaillant à temps plein et s’occupant de sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer. “Depuis qu’elle a commencé le yoga et la méditation, elle nous a dit qu’elle dormait beaucoup mieux et que son niveau de stress avait diminué”dit les RH.
Améliorer la prise en charge des salariés-aidants
Pour plus de praticité, les approches thérapeutiques sont classées selon leurs bénéfices dans le guide. Chacune est accompagnée d’une description rapide et d’une estimation du coût moyen d’une séance. “A chacun de trouver la médecine alternative qui correspond le mieux à ses besoins et préférences”explique Delphine Ratouit.
Par ailleurs, l’Observatoire solidaire de La Mutuelle Générale finalise un questionnaire d’auto-évaluation de la santé des employés-aidants, réalisé le Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal. Un score doit être associé à cet auto-questionnaire pour l’intégrer dans les outils de médecine du travail. « Si l’objectif premier de ce questionnaire est de contribuer à une meilleure gestion de la santé des salariés-aidants, il permet également à la médecine du travail de détecter une situation de soin chez certains salariés et ainsi de pouvoir mieux accompagner »conclut Delphine Ratouit. Un premier test sera réalisé dans les prochains mois, le Centre Interentreprises et Artisanal de Santé au Travail (CIAMT).
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