LA LISTE DU MATIN
Un classique du début du 20ème sièclee siècle, de Ferenc Molnar (1878-1952) : le Hongrois Mark Twain oppose deux groupes de jeunes garçons dans une allégorie romantique vibrante de plaisanteries tristes ; Peter Caddick-Adams jette un nouvel éclairage sur le débarquement ; la romancière Paola Pigani nous plonge dans une institution hors du commun, l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban, haut lieu de la Résistance et d’une révolution sanitaire ; Lorraine de Meaux, biographe de Germaine Tillion (1907-2008), fait le lien entre son rôle dans la Résistance, sa déportation et son engagement anticolonial ; enfin, un récit de vie de l’écrivain Gérard Guégan, un recueil riche en rencontres littéraires.
ROMAN. « Les garçons de la rue Pal », de Ferenc Molnar
Classique de la littérature hongroise, Les garçons de la rue Pal, de Ferenc Molnar, a mis plus d’un siècle à nous parvenir. Publié en 1906, traduit en France en 1937 dans une version édulcorée, il nous frappe en plein visage. La traduction de Sophie Képès dévoile la verve empathique de ce roman « peau rouge », dans lequel un groupe de jeunes garçons se bat de toute leur âme, à Budapest, pour défendre leur territoire : les « steppe infinie » d’un terrain vague inestimable, puisqu’on y joue au ballon. Tout ici est double, vaporisé dans une trouble réversibilité. Les actes de ces garçons, qui font la guerre à leurs ennemis jurés, « Chemises violettes »se produire pour le vrai et pour le faux.
Sur le point de voir le terrain en friche s’emparer du clan adverse, les gamins de la rue Pal s’organisent avec une discipline très militaire. Même si, dans ce petit staff, chacun est leader et n’est donc le leader de personne. C’est la magie ambiguë de « cette lande miniature coincée entre deux bâtiments, qui [est] leur allié et transforme[e] dans ce qu’ils désirent[e]NT”. L’issue tragique déchire cependant cet idéalisme en mille morceaux, rendant ce roman à la fois gai et triste, écrit au tout début du XXe siècle.e siècle, un présage désastreux – Ferenc Molnar fut correspondant de guerre pendant la Première Guerre mondiale. Juif, il s’exile ensuite à Genève, puis aux États-Unis, pour échapper aux persécutions nazies. Comme il est dit “ Général Boka », “ne pense pas que ce soit[est] un jeu d’enfant “. Ju. E.
HISTOIRE. « De sable et d’acier. Nouvelle histoire du débarquement », par Peter Caddick-Adams
Proposer un récit cohérent à partir du chaos du combat est la marque des grands livres d’histoire militaire. En rendant intelligible l’immense entreprise du 6 juin 1944, De sable et d’acierde Peter Caddick-Adams, entre indéniablement dans cette catégorie.
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