Tous les six mois, le 1er novembre et le 1er mai, une nouvelle vague d’internes arrive à l’hôpital. Et à chaque fois, une journée d’accueil est organisée pour leur donner les informations de base, leur remettre leurs manteaux et vacciner les volontaires.
Ils sont 236 à prendre place dans le grand amphithéâtre Jacques-Guillemeau, au sous-sol de l’hôpital, ce lundi 4 novembre, toute la journée. Ces stagiaires constituent la nouvelle promotion qui vient se former, pendant un semestre, dans les différents départements. Ils ont été accueillis non pas pour un cours de médecine mais pour apprendre 1 001 choses pratiques concernant le fonctionnement du CHU. Après une courte visite de leurs services respectifs, entre 8h et 9h
236 stagiaires. Un nombre record puisqu’il n’y en avait « que » 212 l’an dernier. Signe de la montée en puissance de notre jeune CHU mais aussi parce que le Loiret fait partie des territoires qui souffrent beaucoup (en termes de démographie médicale). Auxquels s’ajoutent sept internes en pharmacie.
Le CHU d’Orléans fête son premier anniversaire : quelles sont les perspectives d’avenir ?
Points pratiques, blouses et vaccins
Au micro, les intervenants défilent et parlent pendant 10 à 30 minutes. Pour le message de bienvenue, bien sûr, et pour récupérer leur indispensable bouquet de plusieurs blouses (ce qui n’est pas sans donner quelques sueurs à la lessive ?!).
Le kit comprend plusieurs blouses, fournies par la blanchisserie.
Mais aussi pour des sujets variés comme le fonctionnement des secours et des gardes, la vigilance sanitaire (hémovigilance, identitaire…), la pharmacie ou encore la prévention des risques professionnels. Sans oublier les codes d’accès, les démarches informatiques…
Bref, tout ce qui fait la particularité de chaque établissement. Car si certains ont déjà travaillé plusieurs semestres dans d’autres hôpitaux en France, les opérations concrètes peuvent différer. Les personnes intéressées semblent apprécier la démarche.
En prime, une double vaccination gratuite, contre la grippe et le Covid, leur a été offerte dans une chambre attenante. Ce fut un grand succès. L’intérêt est à la fois de protéger ces soignants en herbe et les patients dont ils s’occuperont dans les mois à venir.
Recevez chaque jeudi la newsletter gratuite ‘La Rep’ prend soin de vous’ pour tout savoir sur la santé dans le Loiret.
Les volontaires pourraient passer par la case vaccination : contre la grippe saisonnière et contre le Covid.
« Nous voulons leur faire sentir de la bonne volonté »
Parmi cette vague d’internes, il y a aussi des « bébés », comme les appelle affectueusement le Dr Sophie Narcisse, vice-présidente de la CME (Commission d’établissement médical) et médecin urgentiste. Comprenez, les étudiants de premier semestre qui débutent tout juste leur stage, après le concours de fin de sixième année. « Cela fait au moins 10 ans que nous proposons cette journée d’accueil. J’aurais adoré avoir ça, à mon époque ! Nous avons été mis en service et gérons, vous savez comment faire. Là-bas, nous voulons qu’ils se sentent les bienvenus. gentillesse. Dites-leur que nous sommes heureux qu’ils soient là et que, même si le nombre de stagiaires augmente, nous ne voulons pas perdre en qualité d’accueil.
Avec le Doc tour, la Jeune Chambre Economique d’Orléans a rendu le Loiret attractif pour les internes en médecine
Une journée riche en informations à digérer pour ces futurs professionnels. Parmi eux, des stagiaires de tous niveaux (1er, 3ème, 5ème semestres) mais aussi des juniors Docteurs et des FFI (faisant fonction d’internes). “C’est aussi épuisant pour nous de recommencer ça tous les six mois mais c’est aussi sympa de former ces jeunes au compagnonnage”, ajoute le Dr Narcisse.
Médecin junior : statut entre l’interne et le médecin-chef. C’est un étudiant déjà titulaire d’une thèse, en dernière année d’études, qui souhaite travailler à l’hôpital et acquiert progressivement une autonomie dans l’exercice de son métier.
FFI : les praticiens d’origine étrangère qui effectuent des stages en attendant d’obtenir leur équivalence.
Le tout dans un esprit de « bienveillance » sur lequel chacun a insisté. « Plusieurs intervenants ont rappelé que nous étions là en cas de problème. Nous avons également parlé des ‘avertissements’ à avoir en cas de violences ou de malaises sexuels.» Olivier Ferrendier, le directeur des affaires médicales, a demandé qu’ils signalent ce qui ne fonctionnait pas pour adapter la formation et l’accompagnement, si nécessaire. « Le but, c’est qu’ils soient heureux et s’épanouissent dans les stages », ajoute Sophie Narcisse.
Sur le terrain, dès mardi matin
Entre un verre de jus d’ananas et des biscuits, les stagiaires ont également eu l’occasion de rencontrer leurs co-stagiaires et de nouer de premiers contacts.
Et quelques douceurs pour continuer !
Certains pourront mieux se connaître au sein de l’internat du CHU où ils séjournent. D’autres en revanche se connaissent déjà et ont réussi à décrocher une colocation en centre-ville.
Dès ce mardi 5 novembre, chacun entrera dans le vif du sujet, à son poste, dans son département. Parfois avec une pointe d’appréhension. Prêts à façonner davantage les médecins qu’ils seront demain.
Remplacer, “c’est le premier moyen de fidéliser, voire de s’installer” parmi les médecins, selon le syndicat interne du Centre-Val de Loire.
Marie Guibal