Le 31 mai marque la Journée mondiale sans tabac, une initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) visant à mettre en évidence les risques associés au tabagisme et à encourager des politiques efficaces pour réduire la consommation de tabac. Au Liban, cette journée revêt une importance particulière en raison du taux élevé de tabagisme dans le pays et de la prévalence culturelle du tabagisme au narguilé.
Au fil des années, le Liban a lutté contre son image de « paradis des fumeurs » en raison d’une législation auparavant laxiste sur le tabagisme et d’une acceptation sociale généralisée de cette pratique. Des études indiquent que le pays a l’un des taux de tabagisme les plus élevés de la région, avec des conséquences importantes sur la santé publique. Or, aujourd’hui, force est de constater qu’il existe un certain laxisme, notamment dans la restauration.
La prévalence du tabagisme dans la population est assez élevée. Chez les hommes, le taux de tabagisme est de 41 %. Cela signifie que près de la moitié des hommes sont ou ont été fumeurs. Pour les femmes, ce pourcentage est nettement inférieur, à 13 %. Cela démontre une différence significative dans les habitudes tabagiques entre les sexes.
En ce qui concerne la consommation quotidienne de cigarettes, les hommes fument en moyenne 19,4 cigarettes par jour. Les femmes, quant à elles, fument un peu moins avec en moyenne 12,8 cigarettes par jour. Même si ces chiffres sont inférieurs à ceux des hommes, ils restent néanmoins préoccupants.
Le tabagisme a un impact considérable sur la mortalité. Chaque année, environ 2 300 hommes meurent du tabagisme. Pour les femmes, ce chiffre est légèrement inférieur, avec 1 700 décès par an. Ces chiffres alarmants soulignent l’importance de prendre des mesures pour réduire le tabagisme et sensibiliser à ses dangers.
La consommation de tabac a des conséquences néfastes sur la santé des individus, pouvant entraîner des maladies graves telles que le cancer du poumon, les maladies cardiovasculaires, la bronchite chronique, l’emphysème pulmonaire, entre autres. Outre ses conséquences sur la santé physique, le tabagisme a également des répercussions sur la santé mentale, l’économie et l’environnement.
Au Liban, malgré les efforts du gouvernement pour limiter la consommation de tabac à travers des campagnes de sensibilisation et une augmentation des taxes sur les produits du tabac, le taux de tabagisme reste élevé. Les fumeurs libanais sont souvent des jeunes, qui commencent à fumer dès l’adolescence, ce qui augmente leur risque de développer des maladies liées au tabac plus tard dans la vie.
