Pourquoi cette ville belge est-elle qualifiée de rebelle par les médias étrangers ? – .

Pourquoi cette ville belge est-elle qualifiée de rebelle par les médias étrangers ? – .
Pourquoi cette ville belge est-elle qualifiée de rebelle par les médias étrangers ? – .

Un article du prestigieux National Geographic a récemment retenu notre attention. Le journal est consacré à la très jolie ville de Gand. Le titre ? “À la découverte de Gand, une ville rebelle et méconnue« . On comprend pourquoi la localité est décrite comme peu connue. A l’échelle internationale, Gand reste encore dans l’ombre de la capitale Bruxelles et de Bruges, appréciées des touristes pour ses paysages romantiques dignes d’une carte postale. Mais alors, pourquoi qualifier Gand de rebelle ? Pour l’expliquer, National Geographic a remonté le temps, mais pas trop.

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Un fort héritage historique

Tout commence au XVIe siècle comme le rapporte National Geographic. “Charles Quint, empereur du Saint-Empire qui dirigeait alors la Belgique, augmenta les impôts pour financer une campagne militaire à l’étranger. La ville a refusé de payer. Les habitants estimaient qu’ils avaient déjà donné plus que leur juste part et pensaient que Charles, né à Gand, ferait preuve de miséricorde envers sa ville natale. Grosse erreur : l’empereur marcha sur la ville avec son armée, dépouillant les rebelles de leurs atours et faisant défiler les chefs en sous-vêtements, avec des cordes autour du cou. Même si l’âge d’or de la ville est désormais révolu, les Gantois racontent fièrement leur disgrâce, preuve de leur révolte.

Une scène gastronomique innovante

Les racines du caractère rebelle de Gand remontent donc à plusieurs siècles. Mais en 2024, elle garde encore des traces de ce passé insoumis, ou du moins d’une ville avant-gardiste, qui ne souhaite pas être comme les autres. National Geographic précise que Gand «est un lieu de vie en phase avec son identité, socialement engagé et plein d’idées nouvelles« . Les médias mettent en avant les innovations culinaires de la scène gastronomique gantoise. “Les chefs tentent de nouvelles choses avec des produits de la Terre, faisant de Gand une capitale européenne de la cuisine végétarienne« .

Ce constat est loin d’être surprenant. National Geographic n’est pas le seul à s’enthousiasmer pour la richesse culinaire de Gand. En février dernier, le guide de voyage Lonely Planet a élu la ville «destination culinaire inattendue en Europe« . Les raisons de ce succès ? “Une scène gastronomique dynamique et tendance, axée sur une cuisine locale, de saison, sans prétention et abordable« .

Le Lonely Planet rappelle le caractère hautement écologique de la ville. Elle a été la première à consacrer une journée par semaine à la nourriture végétarienne, dans le cadre des Veggie Thursdays lancés il y a 15 ans. Cette initiative a depuis été reprise ailleurs dans le monde comme à Los Angeles et à Taipei. Les efforts de la ville portent leurs fruits puisqu’elle compte plus de restaurants végétariens que Paris ou Londres. Le Botaniste, dont nous parlions dans cet article, fait partie des adresses à ne pas manquer lors de votre venue.

Des actions écologiques menées depuis plusieurs années

Gand n’a pas attendu le réchauffement climatique pour prendre des mesures en faveur de l’environnement. En 2019, la Billie Cup, un petit gobelet réutilisable pour les boissons à emporter du quotidien (café, soupe, jus de fruits, glaces) a été lancée dans le cadre de la campagne « Mei Plasticvrij » (Mai sans plastique). La Billie Cup coûte 1 euro. Cette caution est entièrement remboursée lorsque vous rapportez la coupe dans l’une des succursales participantes.

La ville s’implique un peu plus dans la lutte contre le gaspillage alimentaire puisque vous pouvez demander dans de nombreux restaurants d’emporter le reste de votre assiette dans une boîte appelée « restorestje ». Il est fabriqué en carton certifié FSC et est compostable. Les restaurants participants sont identifiés par un autocollant apposé sur leur vitrine.

Enfin, National Geographic trouve des points communs entre Gand et Berlin, à travers une vie nocturne décrite comme «très diversifiée», notamment grâce aux soirées organisées dans «des entrepôts où flotte une odeur de transpiration et où l’on écoute une techno qui semble venir tout droit de Berlin» De quoi mettre en valeur le caractère fougueux de Gand, une ville bien plus audacieuse qu’on pourrait le croire.

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