« Tout le monde est concerné », insiste le chef du service des urgences cérébrovasculaires de la Pitié-Salpêtrière, à l’occasion de la Journée mondiale de l’AVC.
Publié le 29/10/2024 09:28
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« Tout le monde est touché par un accident vasculaire cérébral »déclare le professeur Sonia Alamowitch, chef du service des urgences cérébrovasculaires de la Pitié-Salpêtrière à Paris, mardi 29 octobre sur franceinfo, à l’occasion de la Journée mondiale des accidents vasculaires cérébraux. « Un AVC sur 4 survient avant 65 ans et un sur 10 avant 50 ans » plus « on peut réduire le risque de 80 % » grâce à un bon « hygiène de vie »maintient-elle.
Qu’il s’agisse d’hypertension artérielle “qui doit être détecté et traité”, « le tabac doit être interdit »ou « sucre, taux de cholestérol, activité physique »… “Nous avons le contrôle sur tous ces éléments et nous pouvons donc réduire notre risque d’accident vasculaire cérébral”insiste le médecin. Les femmes sont particulièrement exposées au risque d’accident vasculaire cérébral après 50 ans. “C’est même la première cause de décès chez les femmes de plus de 50 ans, devant le cancer du sein”explique Sonia Alamowitch.
Les trois signes d’un accident vasculaire cérébral sont “le visage qui se déforme d’un coup”un « perte de force musculaire qui va affecter une moitié du corps ou seulement le visage et le bras » et “une perte de langage”. Lorsqu’un ou plusieurs de ces signes surviennent, vous devez immédiatement appeler le 15 car il est “extrêmement important d’agir vite”selon Pr Sonia Alamowitch. « Cela est vrai pour de nombreuses situations d’urgence, mais c’est encore plus vrai pour le cerveau qui ne supporte pas la douleur. Elle risque de se détruire si on laisse passer les minutes et les heures.»
En revanche, il est désormais possible « pour améliorer le sort du patient » jusqu’à 24 heures après l’accident grâce à «des traitements vraiment très efficaces»souligne le chef du service des urgences cérébrovasculaires de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Quant aux récidives, le risque existe mais “on arrive à le contrôler avec des traitements qui permettent de réduire drastiquement le nombre de récidives”, si l’on privilégie en parallèle « contrôle des facteurs de risque » et toujours « hygiène de vie ».