« J’ai parfois un esprit fantaisiste, comme les Bourvil ou les Fernandel »

« J’ai parfois un esprit fantaisiste, comme les Bourvil ou les Fernandel »
« J’ai parfois un esprit fantaisiste, comme les Bourvil ou les Fernandel »

Le chanteur, auteur et interprète de « 20 francs » et « Un Kiss, Une Bombe » vient présenter son dernier album, « Toc,Toc,Toc ». Deux concerts intimistes programmés dans la Vallée par Sonambule. L’artiste sera à la médiathèque Gignac vendredi et samedi à Saint-Saturnin, à 19h30.

Vous serez dans la Vallée de l’Hérault vendredi et samedi pour deux soirées concerts. Je voudrais vous présenter comme le champion du « troubadourisme »… Est-ce un terme que vous revendiquez ?

(Des rires)! Oui, j’utilise même ce joli mot troubadour sur scène, de manière ludique. Quelqu’un qui voyage beaucoup et qui chante est peut-être la définition d’un troubadour… Parfois, il ne faut pas chercher à échapper à son chemin ! J’ai en moyenne 110 ou 120 rendez-vous par an. Et, sur scène, j’ai cette tendance à vouloir faire rire les gens. J’ai parfois un esprit fantaisiste comme les Bourvil et les Fernandel dans les cabarets du siècle dernier. Les fantasmes pourraient tout aussi bien faire une chanson touchante que quelque chose de complètement stupide ! On me dit parfois que je propose une forme un peu nouvelle entre chanson et stand-up… Je réponds que ce que faisaient ces artistes, cette forme un peu mixte, existait déjà chez ces artistes, c’était déjà ça. Ensuite, on vit dans une autre époque, il y a forcément quelques différences…

Vous venez livrer deux concerts intimistes à Gignac et Saint-Saturnin. Est-ce que chanter à l’oreille du public est important pour vous ou aimez-vous également les grands concerts ?

Ce que j’aime particulièrement, c’est jouer du « tout acoustique ». Ce qui vient en premier, c’est de jouer devant un public plus restreint mais, s’il le faut, j’ai la voix qui porte ! (Rire). J’aime beaucoup les petits groupes mais j’aime aussi jouer en acoustique devant un public plus large. 150 personnes qui rient, c’est puissant ! Mais, devant un petit comité, s’il y a une réponse avec du public, des échanges, c’est beaucoup plus personnel. Je joue dans des lieux très divers : cela peut être un café associatif, une ferme, avec un vigneron naturel, dans une librairie, en milieu rural. Je rencontre des publics relativement différents, ce qui n’est pas possible si l’on ne joue que dans des salles subventionnées où l’on croise souvent la même catégorie socioculturelle. J’ai récemment joué pour une soirée dans un club de rugby, c’était sportif ! Là, il a fallu du tac au tac, c’était super. Là, on rencontre un public qui ne vient pas forcément au théâtre. C’est toi qui vas vers lui.

Vos premiers albums avec les Cinq Têtes étaient très acoustiques. Aujourd’hui, vos albums solo, comme votre dernier EP, « Toc, Toc, Toc », sont très électroniques. Jouer en live acoustique, est-ce une façon de retrouver l’esprit originel ?

Oui, c’est un peu un paradoxe avec mes concerts qui sont très « naturels » alors que mes productions sont plus électroniques avec même, parfois, des autotune comme dans « Toc, Toc, Toc » ou « Décollé ». En studio, pour moi, c’est un autre métier, c’est open bar, il ne faut rien se priver dans les sons, les rythmes… Et sur scène, en acoustique, les choses se transforment. Je dois trouver une manière d’interpréter, d’adapter les morceaux, de les simplifier tout en suggérant l’ambiance. C’est un pas de côté, un peu comme si je faisais une reprise de mes propres chansons.

Vous travaillez déjà sur de nouveaux titres, le monde contemporain vous déçoit ou vous inspire ?

On peut déjà essayer d’être moins mauvais que l’ensemble… et ce n’est pas facile. Ensuite, non, je ne suis pas déçu, je savais déjà que l’espèce humaine était un peu bourrue même si on peut être assez étonné de son efficacité. Face à cela, il faut continuer à chanter. Il n’y a pratiquement pas de solutions : entrer dans un monde imaginaire, ou lutter armée (rires). Il n’y a pas beaucoup de choix, il faut essayer de faire sa part. Le mien est joué sur scène.

Concert le vendredi et samedi, à 19h30, 8 €. Plus d’informations et réservations sur https://www.lesonambule.fr/
 
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