Le SOPK, un syndrome peu connu mais première cause d’infertilité dans le monde

Le SOPK, un syndrome peu connu mais première cause d’infertilité dans le monde
Le SOPK, un syndrome peu connu mais première cause d’infertilité dans le monde

Le 17 mai, quelques jours après l’annonce des grandes lignes du plan d’Emmanuel Macron contre l’infertilité, Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement, a annoncé dans Plus proche souffrez du SOPK (syndrome des ovaires polykystiques). Cette maladie, peu connue, touche pourtant de nombreuses femmes. C’est même la première cause d’infertilité dans le monde. La maladie peut se manifester sous différentes formes, comme une pilosité extrême. C’est quoi le film Rosalie récemment mis en lumière. Il raconte l’histoire de Clémentine Delait, une femme qui souffrait d’hirsutisme au XIXème siècle. Ce symptôme est souvent lié au SOPK, même si les connaissances scientifiques de l’époque ne permettaient pas de poser un tel diagnostic.

Qu’est-ce que le SOPK ?

Le syndrome des ovaires polykystiques associe, dans la plupart des cas, un trouble de l’ovulation et un hyperandrogénie. Les femmes atteintes présentent souvent à l’échographie un aspect multifolliculaire typique des ovaires. Les follicules sont visibles en nombre inhabituellement élevé et sont plus gros que la normale. “Toutes les femmes n’ont pas le même phénotype, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas toutes les mêmes symptômes”, explique Marion Picandet, endocrinologue à Saint-Jean-de-Védas, près de Montpellier. . « Certains d’entre eux seront très peu symptomatiques, d’autres beaucoup plus. Ils peuvent par exemple avoir une pilosité plus développée et de l’acné, avec un impact psychologique important. Elles peuvent également développer des troubles du cycle avec absence de règles ou règles très irrégulières, qui engendrent un problème de fertilité. »

Cette condition est-elle répandue ?

Elle touche environ 15 % des femmes en âge de procréer. Tout le monde n’est pas stérile, mais le SOPK est la principale cause d’infertilité dans le monde. “À 11 ans, un gynécologue m’a dit que je ne pourrais jamais avoir d’enfants”, explique Prisca Thevenot. Depuis, j’ai rencontré mon mari et je suis miraculeusement tombée enceinte. »

Toutes les femmes qui développent le SOPK n’ont pas du mal à ovuler. “Cela rend potentiellement la grossesse un peu plus difficile, mais tout le monde n’a pas besoin d’aide.” Certaines d’entre elles n’ovulent jamais, mais la majorité ovulent quand même, poursuit Marion Picandet. Mais le SOPK a nécessairement au minimum conséquences indirectes. C’est notamment un facteur de risque important de diabète de grossesse.

Ce syndrome est souvent associé au surpoids, à l’obésité et à la résistance à l’insuline. « Le patient présente un risque plus élevé de développer des complications métaboliques et cardiovasculaires à moyen et long terme. Certains profils sont plus à risque que d’autres. Certaines personnes souffrent même si elles sont maigres. Il peut y avoir un fond génétique que l’on ne connaît pas précisément, mais aussi un fond environnemental lié aux perturbateurs endocriniens. »

Le SOPK peut-il être traité ?

Dans l’état actuel de la science, on ne peut guérir ce syndrome. “Mais on peut l’atténuer”, souligne le spécialiste. En ayant la meilleure hygiène de vie possible, avec une activité physique et une alimentation pauvre en sucres rapides. » S’il n’est pas possible de traiter la cause elle-même, certains symptômes peuvent être traités. Comme la résistance à l’insuline, ou encore proposer des traitements aux femmes dont les cheveux sont très développés.

L’annonce d’un contrôle de fertilité à 20 ans pour toutes les femmes sera-t-elle utile au dépistage du SOPK ?

“C’est absolument un moment où on peut le détecter”, estime l’endocrinologue. Mais au-delà de cet examen, le plus important serait d’associer systématiquement la recherche de ce syndrome au surpoids ou à l’obésité. Lorsqu’une femme est en surpoids ou obèse, la question doit toujours être posée : a-t-elle le SOPK ? Sans être systématique, c’est un symptôme très proche. »

Notre dossier sur l’infertilité

Pour le médecin, la détection de cette pathologie est encore très insuffisante en France. « Beaucoup de femmes souffrent de ce syndrome mais ne le savent pas. Au-delà des graves problèmes liés à l’infertilité, je pense qu’il faudrait penser beaucoup plus aux femmes. Avoir de l’acné ou de la pilosité peut avoir un impact psychologique sur l’estime de soi et la santé sexuelle des femmes, je le constate tous les jours, qui se sentent parfois très mal dans leur peau. »

 
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