« Depuis que je suis bénévole, ma volonté est que les personnes sourdes ne soient pas isolées. » C’est un Max Martin, quelque peu ému, qui nous répond grâce à l’aide de son fils Lionel. Samedi 15 juin, la salle Camélia, à Saintes, accueille un grand banquet pour le 65e anniversaire de l’Association des Sourds de Charente-Maritime. Plus de 100 personnes sont venues célébrer ce rendez-vous annuel.
Première en 1959
Pour Max Martin, cette journée est encore un peu plus particulière, lui qui est bénévole depuis 1959, année de la première assemblée départementale, synonyme de création de l’association pour ses adhérents.
A l’origine, Saintes avait été choisie pour faciliter la rencontre entre les membres de l’Institution des Sourds de Bordeaux et l’Amicale Guyenne et Gascogne. Suite à cela, les Charentais-Maritimes participants se sont unis pour créer l’AS 17. Chaque mois, la structure, qui a son siège au 25, rue du Pigeonnier à Saintes, propose de nombreuses activités à ses adhérents comme la pêche, la pétanque, le bowling, les cartes…
Dans sa vie, Max Martin fut menuisier puis ouvrier chez Semis, bien connue à Saintes.
É.L./NA
Solidarité
Samedi, devant une centaine d’invités venus de toute la Nouvelle-Aquitaine, et même au-delà, Max Martin, 86 ans, a reçu la médaille d’honneur, niveau Grand Or, des mains de François Gaubert, délégué régional de l’Action nationale pour la promotion et développement des services volontaires. « Pour moi, cette distinction représente une reconnaissance de mon implication dans l’association », confie avec humilité celui qui en est désormais trésorier. Le monde des sourds est très solidaire. »
Dans son discours, l’octogénaire a eu un mot attentionné pour son épouse, France, “qui m’a toujours soutenu”, et “celles qui ont participé au bureau depuis la première réunion”.
Plus de 100 personnes sont venues pour cette journée spéciale.
É.L./NA
À partir de 1961, ce natif de Vérines en assure la présidence pendant quatre décennies. Puis, comme conseiller pendant dix ans, avant d’arrêter pendant environ deux ans au début des années 2000. « Mon père m’a dit : « J’arrête, c’est bon. » Il n’a pas tenu longtemps, sourit son fils. Désormais, il souhaite arrêter en 2026. On en reparlera ! »
