augmentation des cas en Europe depuis début 2024

augmentation des cas en Europe depuis début 2024
augmentation des cas en Europe depuis début 2024

Potentiellement mortelle pour les nourrissons non vaccinés, la coqueluche est l’une des infections bactériennes les plus contagieuses. Elle est désormais en hausse dans une trentaine de pays européens, selon un rapport du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) publié le 8 mai. Environ 32 000 cas ont été enregistrés sur le Vieux continent au seul premier trimestre 2024, soit 12 000 cas de plus que sur l’ensemble de l’année 2023.

Coqueluche, bientôt un nouveau vaccin plus efficace

Depuis janvier 2023, la coqueluche a tué dix-neuf personnes, dont onze nourrissons. La Croatie, le Royaume-Uni et le Danemark sont en tête des pays connaissant d’importantes épidémies, tandis que des augmentations significatives de cas ont été constatées en Allemagne, en Belgique et en Espagne, selon un rapport de Santé publique France publié le 18 avril.

La France, où la vaccination des bébés est obligatoire depuis le 1er janvier 2018, ne fait pas partie des pays connaissant un fort pic épidémique. Or, deux décès sont survenus à Lille et Nice depuis le début de l’année, soit autant que sur l’ensemble de l’année 2023. Après avoir identifié une vingtaine de clusters dans huit régions depuis le début de l’année, Santé publique France avait appelé à la vigilance contre ce « nette augmentation du nombre de cas groupés signalés » à la mi-avril.

Recrudescence en cycles

Comment expliquer cette flambée épidémique à l’échelle continentale ? Tout d’abord par le caractère endémique de la coqueluche : malgré des niveaux élevés de vaccination, on constate des récidives cycliques de la maladie tous les trois à cinq ans, même pendant la période estivale. Ainsi, quelque 40 000 cas ont été enregistrés par an en Europe entre 2016 et 2018. La viralité actuelle de la coqueluche est aussi le résultat de la levée des gestes barrières qui avait conduit à des chiffres particulièrement bas entre 2020 et 2022.

Vaccination : « Contre les croyances, les preuves scientifiques ne peuvent rien »

Les symptômes de la coqueluche sont dans un premier temps ceux d’un rhume : nez qui coule, légère fièvre et toux, éternuements… Au bout de deux semaines, la toux devient de plus en plus intense, provoquant des difficultés respiratoires et des vomissements. En prenant des antibiotiques, la maladie peut être guérie en quelques semaines au mieux, ou en deux à trois mois dans le pire des cas.

Les enfants de moins de six mois sont les plus à risque

La coqueluche est une maladie douloureuse dont la guérison est lente, d’où la nécessité de maintenir une couverture vaccinale élevée en Europe. L’ECDC évoque une couverture vaccinale satisfaisante de 94%. Ces efforts doivent toutefois être maintenus compte tenu de la forte contagiosité de la coqueluche. Une personne atteinte peut en contaminer plus de quinze autres par voie aérienne. A titre de comparaison, un malade du Covid-19 en a infecté trois autres en moyenne.

La rougeole se propage, profitant du déclin de la vaccination

Cette forte viralité touche essentiellement deux catégories de population. Les enfants de moins de six mois qui n’ont pas encore reçu leur première dose de vaccin sont les plus à risque. La vaccination des femmes enceintes est donc indispensable, puisqu’elle permet la transmission des anticorps au fœtus avant même que le nourrisson reçoive sa première dose de vaccin.

Les personnes immunodéprimées, celles souffrant de maladies respiratoires chroniques (asthme, maladies pulmonaires chroniques), ainsi que les femmes enceintes, font également partie des personnes les plus susceptibles de développer des formes sévères de coqueluche.

 
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