L’actrice et réalisatrice Isild Le Besco témoigne dans son livre « Dire Vrai » de la prédation sexuelle dans le monde du cinéma. Invitée de BFM, elle a dénoncé les récentes déclarations d’Emmanuel Macron sur Gérard Depardieu.
« Il n’y a aucune complaisance de ma part. Juste une volonté de respecter la présomption d’innocence…», a déclaré le président de la République, Emmanuel Macron à propos de Gérard Depardieu, lors d’un entretien au magazine Elle le 8 mai dernier.
Le chef de l’Etat s’est ensuite défendu de toute “complaisance” envers l’acteur et avait affirmé ne pas avoir « Je n’ai jamais défendu un agresseur contre des victimes ».
Gérard Depardieu sera jugé en octobre 2024 à Paris pour agressions sexuelles sur deux femmes lors d’un tournage en 2021. Il est également inculpé depuis 2020 pour viols et agressions sexuelles sur une jeune actrice, Charlotte Arnould. Plusieurs autres plaintes ont été déposées contre l’acteur de 75 ans. Ce dernier nie les faits qui lui sont reprochés.
“Seulement des mots”
“Ce ne sont que des motsa réagi Isild Le Besco sur BFM concernant les propos du président de la République. Emmanuel Macron n’a sans doute jamais connu de choses difficiles pour lui de mentir à ce point à lui-même et à la France toute entière. […] Il n’a aucune considération.
“Quand on voit (que) une femme (violée) n’est pas prise en compte, que la justice écarte cela, […] Je trouve ça absolument fou. (Emmanuel Macron) méprise les femmes jusqu’à la moelle. Sinon, il aurait un autre discours”» a-t-elle ajouté sur le plateau de la chaîne d’information en continu le 12 mai.
Sa relation avec Benoît Jacquot
Dans son livre Dire vrai (éditions Denoël), Isild Le Besco raconte sa relation avec le réalisateur Benoît Jacquot, débutée sur le tournage du film Sadique quand elle avait 16 ans et lui 52 ans.
L’actrice confie qu’elle n’est pas prête à porter plainte contre le réalisateur, qui, selon elle, a néanmoins “violé”. « Je ne veux pas me retrouver confronté à ces institutions poussiéreuses, conçues et gouvernées par des hommes. C’est déjà tellement dur d’écrire. Appeler. Faire face à ses maux. a-t-elle expliqué lors d’un entretien avec Parisien en février.
