Selon la Banque mondiale

Selon la Banque mondiale
Selon la Banque mondiale

(Washington) La lutte contre la pauvreté dans le monde ne montre aucun signe de progrès depuis plusieurs années et la proportion de personnes vivant sous le seuil de pauvreté reste équivalente à ce qu’elle était en 1990, a constaté mardi la Banque mondiale (BM).

Selon le rapport annuel de l’institution sur la pauvreté et la prospérité, 44 % de la population mondiale vit avec moins de 6,85 dollars par jour, ce qui est considéré comme le seuil de pauvreté dans les pays émergents.

Par ailleurs, près de 700 millions de personnes, soit 8,5 % de la population, vivent avec moins de 2,15 dollars par jour, soit le seuil d’extrême pauvreté, un taux qui devrait baisser à 7,3 %. ici en 2030, espère la Banque.

« Après plusieurs décennies de progrès, le monde est confronté à de sérieux retards dans la lutte contre la pauvreté, résultat d’une convergence entre le ralentissement économique, un endettement élevé, les conflits, les chocs climatiques et la pandémie » du COVID-19, a détaillé le directeur général de la BM. , Axel van Trotsenburg, cité dans le communiqué.

La pandémie de COVID-19, en particulier, a porté un coup dur à la réduction de la pauvreté mondiale, observe le rapport, alors qu’un certain nombre de pays en développement n’ont pas retrouvé leur niveau de PIB par habitant d’avant la pandémie.

“Nous sommes d’accord avec l’analyse de la Banque mondiale soulignant que les gens ordinaires partout dans le monde sont confrontés à une décennie perdue, qui laissera des traces sur toute une génération”, a réagi dans un communiqué Max Lawson, responsable des politiques d’inégalités chez Oxfam.

Par ailleurs, malgré une réduction des inégalités de revenus très élevées dans le monde, 20 % de la population mondiale reste confrontée à ces inégalités, notamment en Amérique latine et en Afrique subsaharienne.

« Les 1 % les plus riches ont accaparé plus de richesses que 95 % de la population. Il n’est pas nécessaire de chercher bien loin pourquoi il faudra plus d’un siècle pour mettre fin à la pauvreté. Réduire radicalement les inégalités doit être la priorité de la Banque mondiale », a insisté M. Lawson.

La Banque mondiale estime qu’au rythme actuel, il faudra un siècle pour éliminer la pauvreté dans la moitié du monde.

Mais la difficulté pour de nombreux pays est désormais de trouver la bonne approche pour pouvoir améliorer leur croissance économique, nécessaire à la réduction de la pauvreté, sans entraîner une augmentation de leurs émissions de carbone, alors qu’ils sont les premiers à faire face aux conséquences du réchauffement climatique. .

Si la réduction de l’extrême pauvreté ne nécessite pas d’activités émettrices, il n’en va pas de même de celles permettant de réduire le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté.

Pour y parvenir, les gouvernements doivent par exemple aider les agriculteurs « à adopter de nouvelles technologies, adaptées au risque climatique, qui contribueront à réduire la pauvreté, à diffuser la prospérité et à préserver la planète », a souligné l’économiste en chef de la Banque. , Indermit Gill.

« Les investissements réguliers dans l’éducation et la santé génèrent davantage de retours sur la réduction de la pauvreté et la prospérité dans les pays en développement que les programmes d’assistance sociale financés par l’État », a-t-il ajouté.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Cancer du sein : la métamorphose des soins
NEXT début de saison au Belvédère