Avec l’arrivée de l’été, les dangers des tiques et de la maladie de Lyme refont surface. C’est le message véhiculé par Lara Simard, coordonnatrice des projets de soutien à l’Association québécoise de la maladie de Lyme (AQML).
À l’âge de 13 ans, elle a été mordue par une tique porteuse de la maladie, mais ce n’est que plusieurs années plus tard que le diagnostic lui a été confirmé, après avoir vécu entre-temps un enfer.
On ne soupçonnait pas à l’époque qu’il pouvait s’agir de la maladie de Lyme, car elle était encore peu connue. Mme Simard a quitté l’hôpital avec des anti-inflammatoires.
Les rougeurs ont disparu, mais elle a ensuite présenté des symptômes grippaux et attrapé des virus persistants, avant de développer une arthrite au genou et de mal supporter divers virus. Mais c’est lorsqu’elle a contracté le Covid-19 que tout a éclaté.
Elle était si malade qu’elle s’est rendue aux États-Unis où on lui a diagnostiqué la maladie de Lyme. “Ils pensaient que j’étais en train de mourir, c’était tellement grave.”
De nombreuses personnes sont porteuses de la maladie sans le savoir et elle se réactivera lorsque le système immunitaire sera confronté à un stress.
Le coupable ? Une tique. Ils sont de plus en plus nombreux, notamment depuis le réchauffement climatique. Ils colonisent les régions plus au nord. Lara Simard est persuadée qu’il y en a à La Tuque. Ils sont actifs à partir de 4 degrés Celsius. Une partie de la région métropolitaine de La Tuque a été répertoriée comme étant à risque actuel. Plusieurs cas ont été enregistrés en Mauricie.
Pour vous protéger
Il est recommandé de porter des vêtements longs et d’appliquer des répulsifs avant de sortir, car les tiques peuvent se trouver dans les cours ou les jardins.
50 % des cas ne sont pas détectés, car les gens vivent avec des symptômes et ignorent qu’ils sont atteints de la maladie de Lyme. Lara Simard pense que les personnes atteintes de la maladie peuvent recevoir un diagnostic de fibromyalgie ou de fatigue chronique.
50 % des tiques sont porteuses de la maladie de Lyme. Si vous êtes mordu, vous devez retirer la tique avec un dissolvant de tiques et vérifier l’apparition de rougeurs. Il faut également surveiller l’apparition de symptômes comme la fièvre, les frissons, les maux de tête, les douleurs articulaires ou la fatigue.
«Dès qu’on a l’apparition de symptômes il faut se rendre en consultation pour demander une antibiothérapie», suggère Lara Simard. Si vous avez été mordu et vivez dans une région à risque mais que vous ne développez pas de symptômes, vous pourriez souffrir de proxylaxie post-exposition, recommande-t-elle également. Il s’agit d’une dose unique d’antibiotique disponible en pharmacie.
