Mort d’un enfant, le ministre de la Santé se veut rassurant

Mort d’un enfant, le ministre de la Santé se veut rassurant
Mort d’un enfant, le ministre de la Santé se veut rassurant

Mayotte — L’épidémie de choléra continue à Mayotte. Un enfant de trois ans de Koungou est décédé. Dans un contexte de pénurie de personnel médical et de pénurie d’eau potable propice à la propagation de la bactérie, les médecins s’inquiètent de ne pas pouvoir faire face à une augmentation rapide du nombre de cas. Le ministre de la Santé, en déplacement sur l’île mercredi et jeudi, s’est voulu rassurant.

65 cas confirmés de choléra

A Mayotte, un enfant de trois ans est décédé mercredi du choléra. Il vivait à Koungou, dans un bidonville sans eau courante du nord de l’archipel, devenu le principal foyer de contamination. Des équipes d’intervention se sont rendues sur place pour soigner les proches de l’enfant, indique l’agence régionale de santé (ARS) de l’île, mais les habitants craignent une explosion du nombre de cas.

Arrivé sur place, le Ministre de la Santé Frédéric Valletouxa exprimé ses regrets au journal de 19 heures de Mayotte 1er concernant cette issue fatale : « Ce bébé décédé est une tragédie, comme toute personne qui pourrait mourir de cette maladie. Un décès, c’est toujours un décès de trop, c’est en quelque sorte un échec, mais nous essayons d’éviter cela autant que possible grâce à la vaccination et à la promotion d’une gestion préventive. »

Stratégie de vaccination ciblée

Alors que 65 cas de choléra ont désormais été confirmés à Mayotte depuis le 19 mars, le ministre a d’emblée écarté la possibilité d’une vaccination massive, comme le demandait le député du groupe LIOT, Estelle Youssouffa. “ La vaccination de masse n’aurait aucun sens, ce qui pourrait limiter les dégâts ce sont les gestes barrières », a expliqué Frédéric Valletoux.

Nous ne sommes pas dans une explosion ou un phénomène épidémique incontrôlé.
Frédéric Valletoux

« La Haute Autorité de Santé Publique a publié un avis pour légitimer le fait que, face au choléra, il est nécessaire d’avoir une stratégie ciblée, afin d’endiguer au maximum la maladie.. »

Le ministre s’est voulu rassurant : « Nous intervenons, nous dépistons les personnes touchées, nous leur proposons des traitements antibiotiques et nous les vaccinons », a-t-il déclaré. Face aux craintes exprimées par la population, il a assuré que l’île n’était pas confrontée à “une explosion ou un phénomène d’épidémie incontrôlée”..

Des membres de la réserve sanitaire ont été dépêchés sur place pour renforcer les messages de prévention concernant les conditions sanitaires, notamment dans les zones de camps sauvages où l’accès à l’eau potable des migrants n’est pas assuré – une situation propice à la propagation de l’épidémie.

Renforcer le personnel du CHM

86 réservistes sont actuellement présents dans le département. « Demain, s’il faut augmenter leur nombre pour répondre à de nouveaux besoins, la solidarité sera au rendez-vous », a assuré le ministre. « Les hôpitaux en France sont prêts à envoyer du personnel. Nous ne lâcherons pas Mayotte », a-t-il insisté pour répondre aux inquiétudes de la population en général, et des personnels de santé en particulier, notamment ceux du Centre Hospitalier de Mayotte (CHM) qui se plaignaient du manque d’effectifs.

En réponse, Frédéric Valletoux a assuré aux personnels et à la communauté médicale qu’un plan avait été engagé « pour mettre progressivement en place des mesures structurelles d’attractivité qui tiennent compte des besoins et des spécificités du CHM ». ».

Le ministre a, a par ailleurs assuré aux professionnels de santé du CHM qu’il reviendrait à Mayotte avant la mi-juillet, pour donner suite aux propositions qui lui ont été faites afin de « pérenniser progressivement l’emploi à l’hôpital ».. »

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